Presque une conclusion

Aujourd’hui

▔ Après de longues semaines depuis le dernier évènement (23 février 2020), et, depuis le confinement, le projet est à l’arrêt pour sa partie recherches/récits de vie, ainsi que pour ses actions. Le compte Instagram (@photography specific ) a été, lui, alimenté durant toutes ces périodes.

Screenshot_2020-05-16 Site Specific ( photographyspecific) • Photos et vidéos Instagram

Une séquence en images prise cette semaine lors d’un toute première traversée de la Seine depuis 3 mois

  • Un arrêt, en guise de couperet ?  Pas tout à fait, disons, que depuis l’accident de Lubrizol survenu en septembre 2019, la collecte des récits de vie, les rencontres ont été difficiles à réaliser. Cet évènement a connu un retentissement très fort. La peur, la colère des habitants étaient telles qu’aucun sujet ne pouvait être abordé sans l’expression de ces dernières. Une crise de confiance s’est alors installée, plaçant toute enquête dans la mauvaise direction.

◒ Les habitants ont souvent mélangé, interprété le travail, les missions de Site Specific, ne lui permettant pas de préserver toute sa neutralité.

 

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Voici une image prise depuis mon balcon de Petit-Quevilly le matin de l’accident, il est 10H30

➝Voici où nous en étions en février de cette année: Article du journal le Monde: Lubrizol mis en examen pour atteinte grave à la santé et à l’environnement

➝Le média normand d’investigation, Le Poulpe, donne ceci à lire sur le sujet: onglet Lubrizol

 

Le dernier évènement

La dernière Clean Walk du 23 février – la 3ème du nom organisée à Petit-Quevilly- a été une forme d’épreuve; Lubrizol a engendré une psychose sur la commune, au point que l’idée de toucher, de s’approcher des sols, d’éléments potentiellement pollués a, entre autres, provoqué un défaut majeur de participation.

L’Évènement Clean Walk 3  a connu pourtant une belle audience depuis la page Facebook du projet, des participants à partir d’autres espaces s’étaient déclarés prêts à contribuer. Toutefois, celle-ci est nettement moins importante que la 2ème Clean Walk du 12 janvier 2020 et inférieur à la 1ère Clean Walk baptisée Action Specific 1. Pourtant tous les ramassages solidaires ont eu lieu après Lubrizol, la prise de conscience fut, peut-être, en décalage. Nous pouvons dire également que, localement, cette initiative était très nouvelle, trop pour prendre ? De surcroît, la volonté/l’envie de s’engager, le rapport aux déchets sauvages au regard de son quartier demeurent des questions entières à poser.

Screenshot_2020-05-16 Clean Walk # 3

capture d’écran réalisée le 16 mai 2010 depuis la page FB de Site Specific

▢ Le nombre très faible de mains fortes a modifié la forme du ramassage solidaire, il s’est transformé en approche perceptive des espaces verts, en étude du parc des Chartreux depuis ses accès, ses sens de circulation, ses publics, ses différentes zones. Cette visite a produit un constat agaçant quant à ce territoire si mal valorisé. A mesure, que nous avancions dans ce parc, nous constations différentes formes d’abandon, de gaspillage…

Screenshot_2020-05-16 Isabelle Pompe L photography ( isabellepompe) • Photos et vidéos Instagram

Ce cliché cristallise le ressenti du jour

▿L’évènement passé, l’article se rédige. Alors qu’il est quasi prêt, le cœur n’y est pas pour le sortir: trop de questions restent sans réponse. Le temps passe, la crise du Covid-19 fait son entrée.

▴Alors voilà, une sorte d’usure des formes, ajoutée à une impossibilité de reprendre les entrées, de proposer des thématiques de rencontre, quoi faire ? Alors même que nous avions rencontré une personne d’un média local et que Site Specific recevait respect et félicitations pour la rareté de la tache à laquelle il s’était attaqué, les jours allèrent, considérablement, changer.

▿Par ailleurs, localement, alors que le confinement était sur le point de sonner son glas, nous vivions, dormions avec les odeurs nauséabondes de Lubrizol. Les habitants allaient vivre avec cette double peine durant plus d’un mois, plaçant certains dans l’impossibilité d’aérer leur logement.

▂ Désormais, la seule voie possible pour Site Specific tiendrait en la poursuite du travail photographique, en effet, l’idée de l’iconographie de quartier a pris sens depuis les rallyes photo organisés l’an passé. Cet axe se déploie depuis Instagram.

◍Site Specific c’est cette idée vivante qui a fluctué aux rythmes des épreuves locales et nationales. Le projet et ses ambitions ont été modifiées, adaptées, amputées, trop d’éléments se sont additionnés pour parvenir à extraire encore quelque chose qui serait exploitable.

⊿Les articles restent consultables, ils n’ont pas fait l’objet de mise à jour depuis Lubrizol pour ceux qui portent sur les risques technologiques dans l’attente d’avoir plus d’informations…Bonne lecture cependant !

▀ Bonne continuation aux lecteurs, curieux, Site Specific c’est fini depuis cet espace. Prenez, toujours et encore, bien soin de vous!

Screenshot_2020-05-16 Site Specific ( photographyspecific) • Photos et vidéos Instagram(1)

Une des multiples vues de balcon de la rive gauche rouennaise, Petit-Quevilly, Mai 2020, IPL

 

Isabelle Pompe pour Site Specific, le 16 mai 2020.

 

 

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Hortus Politicus

« De nos jours la végétation, par opposition au minéral, occupe une place importante dans le tissu urbain des villes occidentales. Elle est de plus en plus désirée par les urbains pour leur permettre de supporter la ville, de l’accepter dans leurs pratiques et usages quotidiens. Les espaces verts sont des lieux de détente et de récréation, prisés par les citadins (Emelianoff, 2007; Da Cunha, 2009) » Les espaces verts urbains : étude exploratoire des pratiques et du ressenti des usagers

Vous pouvez consulter notre précédent article sur le  Territoire extra-local & Environnement

« 7 Français sur 10 choisissent, aujourd’hui, leur lieu de vie en fonction de la présence d’espace vert à proximité de leur habitation (UNEP/ Programme des Nations Unies pour l’Environnement, 2008)« .

#sitespecific a organisé son 1er atelier consacré à la problématique de la « faune et de la flore en ville » le 27 juillet 2019 dans la commune de Petit-Quevilly.

Un jardin est aussi un miroir à plusieurs facettes dont celles des politiques locales et environnementales des communes mais également celles d’une nature humanisée dans sa gestion, d’une société dans ce qu’elle saisit comme enjeux.  C’est ce qui est spécifié par ce titre, Hortus Politicus – Jardin politique dans l’esprit de l’émission de France Musique « Musicus Politicus » car à l’instar de la musique, tout jardin pourrait être politique.

 

Prévenir est plus efficace que guérir

 

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Une vue du jardin du Cloître //  Petit-Quevilly

Atelier ‘ Specific

Ces propositions de rencontre résultent d’interrogations sur les liens entre le vivant et les urbains. Elles participent à cette ambition de reconquête d’un territoire commun. La biodiversité est au cœur des questions environnementales. Agir pour la biodiversité autour de nous fait partie des objectifs premiers du projet #sitespecific.

Les quelques principes de ces ateliers

  •  Fonctionner « in situ »
  • Questionner, conjointement, les espaces verts publics.
  • Discerner les qualités et les défauts pour se remettre à la biodiversité.

Atelier’ Specific # 1

Préambule

« Abordons ensemble la faune et la flore, en ville, dans nos parcs & jardins comme celui de la Chartreuse Saint-Julien de Petit-Quevilly. Ce dernier, ponctué de plantes médicinales, condimentaires et de fruitiers, s’étend sur plus de 9000 M² et propose également un parcours historique. »

  • Un exercice collectif sur la question de la perception.
  • Un temps de rencontre pour confronter les regards, les points de vue, inviter à réagir.

 

« Choisir la voie du mieux »

 

Modalités

A partir d’un partage d’expériences, ce 1er RDV souhaitait interroger les conditions d’existence de la faune et de la flore en ville, ce, en nous installant au sein d’un jardin de la ville de Petit-Quevilly. Ensuite, se pencher sur la conception de cet espace végétalisé et sur les possibles qui lui sont offerts pour être « habité », être « approprié ».

« Site specific conçoit le jardin public comme un espace d’accueil parfaitement adapté aux questions environnementales et sociétales. De plus, un jardin c’est aussi prendre le temps d’observer, tenter et réessayer, en ce sens, où il doit être perçu avec le souci de l’effort continu, tel un processus qui ne s’interromprait pas.

Questions

  1. Comment un espace vert se fait miroir, écho de notre gestion de sa préservation ?
  2. Quelles « libertés » sont offertes, par un lieu public végétalisé, aux espèces animales/ Végétales ?
  3. Qu’en est-il de l’adéquation voire de l’inadéquation des espaces végétalisés aux variations climatiques ?
  4. Quelles conséquences de celles-ci sur la faune et la flore?

La Notion de BIODIVERSITÉ HEUREUSE

Cette idée a émergé avec les jardins de Chaumont- Sur- Loire et l’ édition 2011 du festival international des jardins. Le principe étant de « redonner la parole aux plantes » au sens politique, en particulier, du terme. Par le fait, la ville, la rue et les espaces publics végétalisés sont des territoires citoyens. Ces jardins contribuent à la vie d’un quartier.

Le déroulé de la visite

Depuis une vue d’ensemble et grâce à une circulation dans les allées, nous partons à la recherche de ce jardin, de son histoire, de son inscription dans la commune à son contexte historique et son ancrage territorial local. Quels sont ses publics ? Quelles visions globales en avons-nous ? Quelles faunes et quelles flores sont présentes ? Quel est l’état de cet espace vert ? Quelle est sa condition au regard de son entretien ? Quelles indications sont spécifiées ? Pouvons-nous rapporter des « souffrances végétales » ? Quelles remarques pouvons nous formuler et à partir de quels constats ? Quelles améliorations ? Quelles suggestions ?

Les éléments à prendre en compte:

Depuis le tri pour les poubelles, jusqu’à l’hôtel à insectes, en passant par les mangeoires/ abreuvoirs à oiseaux et autres possibilités permises pour la nidification, nous noterons les pistes empruntées ou à explorer pour ce jardin. En outre, nous listerons « les fonctionnalités » offertes/promises ou possibles (dans le sens à développer).

Pourquoi ?

Dans les zones urbaines, la nature a besoin de nous pour survivre, ce pourquoi il convient d’être solidaire et impliqué.Il est important d’abriter la faune sauvage en ville et de créer les conditions de sa préservation.

« En introduisant de la végétation en ville, en aménageant et en gérant les espaces verts, on influe sur les pratiques existantes comme le démontre Abbara (2002) ou Arrif (2007). »

Les observations directes

  1. Absence de tri sélectif pour les poubelles
  2. Absence de récupérateur d’eau
  3. Absence de composteur- Collectif &/ou associatif de quartier- (recycler et composter sur place pourrait permettre au sol et donc aux plantes un meilleur développement et une plus grande résistance)
  4. Absence de Lombricompost (déchets verts et biodéchets)
  5. Absence de composteur pour déjection canine -(Une solution gratuite et écologique, de l’engrais, un jardin et un verger assaini et des avantages au niveau agronomique).
  6. Absence d’hôtel à insectes
  7. Absence de mangeoire, abreuvoir.
  8. Absence de ruche
  9. Présence de bacs mais absence de verdissement collaboratif – (ils se trouvent derrière une haie à l’entrée côté droit- Un endroit idéal pour insérer des composteurs puisque c’est caché.) Ces trois bacs pourraient être déplacés et rejoindre un espace plus accessible.

Nous pouvons impulser l’idée d’une intégration possible d’un volet expérimental voire d’une parcelle dédiée à un essai de régénération naturelle.

Le compost est un amendement organique contribuant, s’il est épandu à intervalles réguliers, à améliorer les caractéristiques du sol :

  • Amélioration de la structure du sol : effet mulch (protection du sol, lutte contre l’érosion…), stimulation de la vie microbienne et amélioration de la prospection racinaire
  • Augmentation de la capacité de conservation en eau
  • Minéralisation des sols

Par ailleurs, il est à retenir que nous assistons à un déclin du moineau des villes fautes d’insectes.

Source Défi Écologique- Article « 10 oiseaux que l’on rencontre en milieu urbain » de Julien Hoffmann

  • La présentation des espaces

La structuration du site se développe autour d’ allées et de la valorisation d’un patrimoine matériel spécifique, le Cloître.

Il est remarqué que « le dessin paysager de cet espace fait davantage penser à un jardin de musée où marcher sur l’herbe serait interdit, ceci serait accru par la présence de petites dalles (pas) blanches intégrées ».

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Le jardin et son allée principale, une vue des petites dalles.

Conçu comme une cour carrée, cet espace végétalisé se vit de manière géométrique, divisé voire subdivisé en allées et contre-allées. Ce dessin pourrait donner l’impression d’une circulation qui s’effectue suivant une logique de « courant avec des sens de circulation » ou encore d’allées majeures et mineures.

  • Une impression de circuit

« L’aménagement et la composition de l’espace sont de puissants organisateurs des flux qui, en définitive, ne changent qu’en termes de vitesse des parcours empruntés et de sens de rotation des itinéraires de promenade.« source

 

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Les contre-allées

L’imposant Cloître fait s’adosser la promenade à son histoire, à son rythme. Les couleurs neutres et ocres contribuent à un effet calmant voire neutralisant. « L’imposante bâtisse pourrait-elle être végétalisée ? Ne serait-ce qu’au niveau de ses toits? « Les toitures végétalisées participent à la gestion de l’eau et peuvent représenter une surface non négligeable pour vie plus sauvage. 

La palette chromatique de cet espace végétalisé varie du vert, jaune aux rose, blanc et violet installant une notion de cadence. « Les espèces choisies sont -elles suffisamment diversifiées ?  »

Une des allées qui longe le cloître

Le type d’espace vert conditionne fortement les pratiques et les usages qui en sont faits (Alonso et al., 2002).

Sur les abords des allées, nous rencontrons un mobilier composé de table en pierre sculptée qui pourraient permettre à la faune de se désaltérer. Cependant la pureté et la fraîcheur de l’eau donnée aux oiseaux est quelque chose de primordial. Il convient de donner une place importante à la qualité de l’eau donnée aux oiseaux. (La consommation moyenne d’eau est de 20 à 25 ml par 100g de poids corporel). La pollution de cette dernière est à prendre en compte car elle engendre des maladies. Par chance, il y a également les verdures ou fruits qui apportent énormément d’eau.

Une vue depuis une des trois allées majeures

Le sol du jardin ne laisse planer aucun doute quant à sa souffrance. Il est brulé, peu d’espèces émergent de ce dernier (1er plan). Nous pouvons, par ailleurs, constater que les pommiers implantés sont encore jeunes et peinent à produire de l’ombre. Nous apercevons deux « petits » pommiers » morts déjà atteints par la chaleur de l’été 2018.

L’état du sol du jardin

Cette étendue d’herbe produit soit une impression d’espace libre permissive pour les jeunes publics, soit une sensation évidée d’un terrain au sein duquel peu d’intimité est possible, sur lequel, l’envie de s’asseoir demeure relative. De plus, les déjections canines (les chiens sont interdits dans le jardin) viennent ajouter leur désagréments. A la verdure absente s’additionne l’inconfort de l’assise.

« Le ressenti positif des habitants envers les espaces verts n’est pas homogène. Il change d’une personne à l’autre, mais aussi pour un même individu selon le moment, la saison ou l’espace vert. S’il faut rester conscient de cette diversité, de grandes tendances peuvent être identifiées. » source

« Les gens ont envie de se poser, pourquoi ne pas installer des transats ?  » « L’environnement végétal joue à l’occasion le rôle du substitut de destination, le moyen d’être, sporadiquement, vacanciers ou touristes. » source

Au fil de cette déambulation, nous remarquons un mobilier caractéristique ainsi que la création d’ilots.

  • Les caractéristiques des « ilots de convivialité »

A la fois, lieu de rencontre, espace pour s’asseoir, lire, se poser, l’espace d’agrément végétalisé est source de bien-être.

nous pouvons ajouter que l’absence de table limite les autres possibilités. Un espace gagne à être réfléchi afin d’être multiple, pluriel au regard des activités et appropriations possibles. De surcroît, les zones d’ombres sont elles aussi peu nombreuses ce qui peut accroître le manque d’appropriation ou encore le peu de temps passé par les publics. Les sièges sont régulièrement vides lors des journées ensoleillées ou pluvieuses.

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Les ilots du jardin

Floriculture

Les espèces présentes au cœur de ce jardin s’étirent du rosier buisson, en passant par quelques plantes mellifères y compris les onagracées (gaura), Lamiacées (sauges) à l’exception du tournesol, de l’ail des ours, Nepeta et Souci par exemple. Pour ce qui est des arbres, les pommiers, cerisiers sont présents en grand nombre.

  • Plantes mellifères (riches en nectar, en pollen et en miellat) : les cultiver c’est assurément faire un geste pour la planète, car grâce à elles, les insectes butineurs assurent la pérennité des espèces. Elle favorise la biodiversité.
  • Les papillons jouent un rôle essentiel dans la pollinisation, pour qu’ils se plaisent il faut bannir tous produits chimiques et accueillir des plantes mellifères, aromatiques, lavande, asters…
  • Les oiseaux demandent un jardin tout simplement un jardin très diversifié avec des haies vives, des arbustes à baies et des plantes à graines (Amarantes, Œnothères, Cosmos).

Les flore requiert des soins tels que la taille (couper les fleurs fanées), il faut stimuler la vigueur des plantes, arroser régulièrement (de préférence le matin tôt ou le soir) pour que les plantes se refassent une santé. Les arbres, arbustes et vivaces plantés récemment ont besoin d’être arrosés régulièrement. De plus, un sol en bonne santé est indispensable au bon développement des plantes.

 

« La fleure c’est de la pure poésie » François Morel

Les fleurs, pour les passionnées de leurs formes, parfums et couleurs, sont relativement peu représentées. De plus, la fleur apporte de la féminité au jardin.

 

Capture d’écran du livre  » Le nouveau jardinier fleuriste » Hippolyte Langlois – Gallica

 

  •   Les états de la flore

Depuis une des allées, nous constatons l’impact de la sécheresse sur les arbustes et les haies. les charmilles sont en difficulté.

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Deux arbustes semblent morts, non loin de l’espace de jeu. Ils ont été plantés au sein d’un endroit non ombragé d’où l’importance majeure à accorder à la résistance des espèces et aux choix des emplacements. Il est toujours dommage de voir la nature aussi exsangue. Par ailleurs, ces arbustes avaient du paillage aux pieds, ce qui peut contribuer à les protéger.

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Soleil et végétation

Revenons un instant sur un plan du jardin déjà aperçu en amont, nous pouvons remarquer une importante branche morte qui correspond au tiers d’un arbre. Les effets de la canicule et de la sécheresse se font sentir de manière directe.

Une rudesse climatique qui se fait sentir dès la scène d’ouverture du jardin, ici, au premier plan. Les haies assez basses bordent la route avec, en arrière plan, les immeubles limitrophes à ce territoire.

Séquence d’entrée du jardin

Le long des murs, plus en aval de la visite, s’installe une flore sauvage très prisée. Au cœur des massifs, place aux espèces autonomes.

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  • Les possibles

Avec les fruitiers (pommiers et poiriers) , nous pouvons facilement envisager l’idée d’une cueillette ou l’organisation de manifestations en lien avec ce type d’arbres afin de créer de la vie de quartier. Ce jardin implanté non loin des écoles pourraient également permettre l’initiation aux actions de sensibilisation pour la valorisation, la conservation, le tri, la lutte contre le gaspillage, les biodéchets et surtout légitimer la transmission nécessaire de cet héritage naturel en direction des jeunes générations.

  • La faune représentée

En cet après-midi, après la découverte de « longues routes » formées par les fourmis, nous remarquons la présence de quelques pigeons, corbeaux et, à l’oreille, assez peu d’autres oiseaux sont présents en cette période, pourtant de nidification « intensive ». A cela, nous croisons les divers trajets de bourdons.

La faune en action

  • L’accès à l’information et la valorisation des espaces

A cet espace vert se greffe l’histoire du lieu qui doit son existence à la présence, dès le 17 ème siècle, de plusieurs confréries de moines à Petit-Quevilly. C’est en 1667 qu’arrivent les Chartreux sur la commune. Au sein de ce jardin, se sont 12 cellules pour les 12 moines comme 12 pierres en granit. Cet aménagement a été réalisé en 2013 « dans un style médiéval et épuré », un jardin pensé comme un « voyage dans le temps ». Qu’en est-il de la valorisation de cette histoire ?  plusieurs bornes, panneaux et autres cartels se succèdent pour compléter notre connaissance.

Grâce au travail du service des archives de la commune, l’accès à l’information peut se faire de façon assez détaillée depuis internet et l’onglet chartreuse st Julien. 

En outre, vous pouvez découvrir que la Chartreuse a pu bénéficier d’une visite virtuelle malheureusement inaccessible aujourd’hui (le lien renvoyant vers un message d’erreur), par contre, pour compléter, un plan de la chartreuse saint-julien est consultable.

La question des cartels permet d’obtenir des éléments de détails historiques à même de nous projeter dans le quotidien des moines. Leur simplicité est appréciée, toutefois, l’absence d’élément numérique est relevée. C’est aussi en raison de la prolifération des nouveaux outils et des process de numérisation de la documentation que cette réflexion trouve sa raison d’être. En revanche, il est vrai que ces données pourraient satisfaire les curieux soucieux de précisions voire de reconstitutions virtuelles.

Un plot cartel

  • Les autres espaces

 

D’autres univers semblent avoir existé néanmoins le visiteur s’en tient aux grilles et vues qui s’en dégagent sans pouvoir bénéficier d’indications.

 

 

 

Ce bâtiment/maison condamné mais rénové voit son accès fermé par une grille extérieure. Cet ensemble rejoint la rue Victor Hugo. Cet espace vert clôt pourrait bénéficier aux initiatives sociétales du type « jardins partagés ».

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  • La perception de propreté

« Parmi les tendances fortes du ressenti des habitants envers les espaces verts collectifs, la conception d’une nature propre et maîtrisée est très forte. Comme le note Boutefeu (2007), « si le parc est un endroit calme, il est aussi assimilé à un lieu propre sans déchet ni pollution ». Le critère de propreté apparaît en effet sans équivoque dans 69 % des réponses étant ainsi le premier critère d’évaluation de la qualité d’un espace vert pour les habitants. » source

Le problème que rencontre le jardin de la Chartreuse Saint-Julien tient en la surreprésentation des déjections canines. Celles-ci jonchent le sol herbeux, elles pourraient être compostées!

« Comme composteur,  peuvent être utilisés les silos du commerce soit être construit avec des planches de bois ou du grillage en prenant garde à bien laisser le fond du bac à compost en contact avec le sol car c’est une source directe de micro-organismes (comme les vers de terre) indispensables à la réussite du compost. L’astuce étant d’avoir plusieurs compartiments (minimum deux) à compost afin de pouvoir le retourner aisément. Pendant qu’ un bac terminer sa fermentation en compost, il convient de remplir le second et ainsi de suite !

  1. Choisir un endroit à l’ombre
  2. Creuser une tranchée de 20 cm de profondeur et d’une largeur correspondant à la quantité de déchets souhaités.
  3. Couvrir de paille ou d’un plastique noir et maintenir humide comme pour un compost normal. source

Le temps 2 de l’atelier 

Puis, nous partons à la découverte comparative depuis le square Marcel Paul, situé tout près, afin de « mettre en pratique » nos commentaires. Après avoir apprécié et pris en compte un certain nombre de paramètres du type « comment nous sentons-nous au sein de cet espace ? « , « quel effet produit-il sur nous ? « , « comment pouvons-nous nous l’approprier ? « – Nous rejoignons cette deuxième proposition d’espace vert quevillaise.

  • Le square Marcel Paul

Une photo du square prise le 16 mai 2019

C’est avec la prise en compte de la nécessité de la comparaison que nous poursuivons notre exercice critique. Comment les espaces sont-ils accessibles ? Quels types de végétation ? Quels publics ?

Le calme ambiant et l’ombre offerte par les marronniers viennent amener une autre question: Par rapport au jardin du Cloître, quelle est la grande absente de cette scène ? La voiture. En effet, cet espace est conçu comme une enclave, un peu en dessous de la route et au-dessus du trottoir, de sorte que vous ne pouvez qu’apercevoir les voitures qui sont garées. L’impression de sécurité et la sensation d’intimité sont immédiates.

« L’espace vert se définit alors en termes de calme, de lutte contre le bruit, de relaxation, de détente, etc.  » source

  • La notion de contrôle de la végétation

Alors que nous l’avons vu en amont, une nature maîtrisée fait partie des tendances fortes, ça l’est aussi parce que  » l’absence de contrôle de la végétation est rejetée ». source  

La commune de Petit-Quevilly a mis en place la gestion différenciée de ses espaces, gage d’économie, certes les tontes et l’entretien des jardins et parcs laissent davantage de place à quelques libertés, cependant, nous sommes encore loin des prairies fleuries, des parkings, clôtures, pieds d’arbres (en ville), murs et toitures végétalisés, pas encore de semis de prairie, de prairie  naturelle ni de valorisation des herbes folles…De plus, sont encore utilisés des souffleurs de feuilles à moteur et un nettoyage des trottoirs est encore réalisé, ce, de manière, non mécanique. Vous pouvez lire l’article consacré à Petit-Quevilly & les feuilles mortes

  • Ce mode de gestion des espaces verts est une pratique courante dans les pays d’Europe du Nord, en France, celui-ci a pris de l’ampleur réellement lors du colloque européen du 24 et 25 octobre 1994 à Strasbourg « Vers la gestion différenciée des espaces verts » – Article courrier de l’Environnement de l’INRA
  • INRA (Institut National de la Recherche Agronomique
  • Le département du Tarn en partenariat avec la CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement) du Tarn ont publié un guide-gestion-differenciee-des-espaces-verts-et-naturels

A ce titre, une gestion éco-responsable pourrait être envisagée car elle possède un impact environnemental et sociétal supérieur. C’est la garantie d’une réduction des pollutions visuelles et sonores pour les usagers et habitants, mais c’est aussi un formidable outil pédagogique et de sensibilisation du public.

Contexte météorologique de l’atelier

  • Une météo spécifique: les canicules

Juillet

« L’épisode caniculaire qui va se renforcer jeudi nous invite à réfléchir du point de vue de nos territoires extra locaux: nos quartiers comme nos communes de la rive gauche rouennaise. Depuis la non adaptation en termes d’isolation de nos logements, de nos bureaux, l’inadéquation des espaces, le manque de verdure dans nos rues et quartiers… Quels choix ? Quelles préventions? Quelles gestions des situations ? Quels dégâts et quels constats ? Prenons un temps pour partager nos expériences de cette traversée caniculaire. Commençons lors de notre Atelier’ Specific # 1!  » – Post Facebook de la page Site Specific.

La France connaît un été 2019 très chaud avec déjà deux canicules au compteur. En juillet, ce sont surtout les villes de l’ouest, du nord et de l’est de la France qui ont vu leurs records pulvérisés.

Juin

« La canicule européenne de juin 2019 est une période de chaleur estivale inhabituelle et exceptionnellement précoce qui affecte l’Europe en fin juin-début juillet 2019. Elle survient seulement onze mois après la canicule de juillet-août 2018 ».

  • Les particularités du calendrier

La question de la date fut posée. En tenant à respecter, a minima, un RDV par mois, fin Juillet s’imposa naturellement. Il est vrai que cette date estivale, propice aux vacances qui plus est, ancrée en fin de mois, et très peu de temps après cette journée historique de jeudi, a pu s’apparenter à un défi au regard du déplacement des participants. (2 inscrits et 4 intéressés ont décliné).

Petit-Quevilly

  • Attachement  & Ancienneté de présence

Cette notion a déjà été questionnée sur ce site, il n’en demeure pas moins qu’il semble nécessaire de l’explorer, un tant soit peu, encore aujourd’hui. C’est en partant du principe qu’un espace est public, dans le sens où, tous, nous pouvons nous l’approprier, que nous avons parcouru ce jardin. Et c’est avec cette du tous que nous avons, très tôt, butés.

Au fil de cette rencontre, il est apparu une difficile communication basée sur un défaut d’écoute et de compréhension des enjeux de cet atelier ainsi qu’une persistance des jugements de valeur et des généralisations (« les gens »). Par ailleurs, nous ne sommes pas sans savoir que cette commune cristallise une vie politicienne complexe à même de donner à comprendre les différents types d’ attachement.  En effet, au delà de la mémoire familiale, ouvrière, les schèmes de l’attachement traversent les histoires des habitants de cette commune. Pour autant les autres regards, « les neufs », « les découvreurs » ont peiné à être légitimés, sacrifiés, ou presque sur l’autel de l’ancienneté de présence sur ce territoire. Théorie de l’attachement – Source CAIRN

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Jardin du Cloître – Atelier ‘ Specific # 1 – 27 juillet 2019// Petit-Quevilly

« Que l’on veuille plus de nature ou non, les usages sont nettement connus et définis contrairement au ressenti envers les espaces verts. Ce dernier est plus varié et moins bien cerné. Présente sans être toujours vue, pratiquée sans être nécessairement réfléchie, la nature en ville souffre fréquemment d’un manque de reconnaissance et de considération. » source

Pour poursuivre votre intérêt sur le jardinage en ville, nous vous conseillons la lecture du dernier hors -série n° 210 de l’Ami des Jardins.

Isabelle Pompe pour #sitespecific, le 09 aout 2019.

Produits chimiques

Notre territoire social est en proie à une exposition aux risques en raison des sites industriels qui sont présents sur notre espace de référence.

L’activité de la Seine industrielle concerne la chimie, pétro-chimie et le pétrole. Les industries participent à l’économie de ce territoire mais comportent des dangers pour les populations et salariés. Les pollutions sont plurielles telles que celles de l’air, de l’eau, des sols (moins connue) et des nappes phréatiques.

  • Les nappes phréatiques

« La vulnérabilité dépend du type de nappe, libre ou captive, et du mode de circulation de l’eau dans l’aquifère.

Les nappes libres sont les plus vulnérables: les polluants d’origine superficielle peuvent diffuser librement dans le sol et la zone non saturée jusqu’au niveau pièzométrique; d’autre part, la fluctuation verticale saisonnière du niveau piézométrique aboutit à ‘rincer’ les particules de la zones non saturée et entraîner les substances qui y sont adsorbées.

Les nappes captives en revanche sont mieux protégées par les couches imperméables qui les surmontent. Leur alimentation en eau superficielle est plus circonscrite, donc plus aisée à protéger. Leur pollution apparaît lorsque le niveau protecteur imperméable est percé par un ouvrage (ancien forage, fouille profonde…). »Source Université Jules Verne

L’émission Cash Investigation a enquêté sur des sujets qui nous concernent. Dans un 1er temps, nous avons visionné celle qui se nomme : « Produits chimiques, nos enfants en danger«  mise en ligne sur la chaine YouTube du programme le 3 février 2016

« En France et partout dans le monde, médecins et chercheurs lancent l’alerte sur les effets des produits chimiques sur le développement des enfants. Augmentation des cancers infantiles, multiplication des anomalies de naissance ou des troubles hormonaux, explosion de l’autisme : toutes ces pathologies pourraient bien avoir des causes environnementales.

Les pesticides apparaissent en première ligne dans les rapports des chercheurs.

  • PESTICIDES

« Les pesticides sont des substances chimiques utilisées pour lutter contre différents nuisibles (insectes, champignons, mauvaises herbes…) Il peut donc s’agir d’insecticide, de fongicide, de désherbant. Ils sont principalement utilisés dans l’agriculture mais aussi dans le cadre de l’hygiène publique. Des pesticides sont également destinés à un usage domestique pour la santé vétérinaire, le jardinage, les traitements anti-poux, les produits contre les mites, etc… »Source

Certains pesticides peuvent représenter des risques pour l’environnement et la santé (asthme, cancers, problèmes de croissance ou de fertilité, etc…)

Six multinationales contrôlent ce secteur : Syngenta, Bayer, Monsanto, Dow, Basf et Dupont. Elles règnent presque sans partage sur un marché colossal qui pèse cinquante milliards d’euros. Pendant un an, l’équipe de «Cash Investigation» a suivi à la trace leurs molécules. Certaines, dangereuses, s’invitent dans l’air que les enfants respirent tous les jours. »

 

A produits chimiques, nous entendons aussi engrais. Ici, nous connaissons une entreprise qui est directement liée à cette production, il s’agit de la GPN- Borealis.

« En France, les sites de stockage ou de fabrication d’engrais sont considérés comme des installations industrielles à risque et donc, à ce titre, classés Seveso. En vertu de la directive européenne Seveso 2 de 1996, prise à la suite du rejet accidentel de dioxine en 1976 dans la commune du même nom en Italie, l’Hexagone doit recenser ces établissements et prendre des mesures pour prévenir les accidents majeurs impliquant des substances dangereuses et limiter leurs conséquences pour l’homme et pour l’environnement. »Source Le Monde

Ce journal pointe en 2013 un « exemple des carences administratives actuelles : l’usine de fabrication d’engrais azotés GPN, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), n’a pas encore mis en œuvre de PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques), puisque son plan n’a pas encore été approuvé, pas plus que ceux des autres sites Seveso de l’agglomération rouennaise. Or, le site, que les Rouennais surnomment « Grande-Paroisse », est la « grande sœur » de l’ancien site de la ville rose : AZF de Toulouse, même groupe, mêmes activités et donc mêmes risques. »

  • Grand-Quevilly (Seine-Maritime) :Cette usine située près de Rouen dispose de deux cuves contenant chacune 1 000 litres d’ammoniac sous pression. 300 personnes travaillent sur ce site classé Seveso seuil haut qui peut produire plus de 3 millions de tonnes de fertilisants par an, selon GPN – Borealis (ancienne filiale Total, anciennement appelée Grande paroisse).

(Archives) Ce site a connu de nombreux accidents : deux ont eu lieu en 1996, puis deux autres en 2000 et, en 2011, un incendie et une explosion ont éclaté dans une unité de production. Une école maternelle est située à 500 mètres de l’usine.

CARTES

Lors du visionnage de l’émission, nous pouvions également consulter la carte qui précisait la présence du chlorpyriphos-éthyl, pesticide dans le viseur du ministère de l’Agriculture, et s’il était utilisé près de chez nous ?

  • Le chlorpyriphos-éthyl entre dans la composition de plusieurs insecticides utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les chenilles, notamment dans les vignes et les vergers. Il est soupçonné d’être à l’origine de perturbations hormonales, selon des études américaines. Il est également accusé de perturber le développement cérébral des enfants in utero.

 

Depuis cette carte, nous voyons comment le département de la Seine-Maritime est exposé. A hauteur de 13, 2 tonnes (chiffre de 2016), (l’Eure est à 15, 2 tonnes) ce territoire ne se classe pas parmi les pires mais ce chiffre reste très élevé.

Que cette présence soit réglementée ou interdite, il convient de prendre conscience que ceci engendre d’autres pollutions que celle de l’air, à savoir celles des sols et des nappes phréatiques pour très longtemps.

« Chaque année, près de 100 000 tonnes de pesticides classés dangereux ou potentiellement dangereux sont utilisés en France. Les équipes de « Cash Investigation » et de francetv info ont analysé le détail des ventes de ces pesticides qui mettent en danger la santé de nos enfants. »Source

Quels sont les pesticides dangereux utilisés près de chez vous ?

Nous observons que ce sont souvent les cultures (vignes et maraichage) qui déterminent la très forte présence de ces produits.

Screenshot_2019-04-10 CARTE Quels pesticides dangereux sont utilisés près de chez vous

Capture d’écran pour résultat Seine-Maritime

  • Densité de population

Des cinq départements qui constituent la région Normandie, la Seine-Maritime est celui qui détient la plus forte densité de population, 199hab/Km² (chiffre 2015). Nous savons également que notre territoire social, en plus de ces usines, est aussi, géographiquement, très proche des terres agricoles du département.

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  • Occupation des sols
  • Le type de cultures

L’agriculture normande est orientée vers les grandes cultures et l’élevage laitier. En Seine-Maritime, ces trois orientations sont presque équilibrées :

  • 24% des exploitations en bovins lait,
  • 26% en grandes cultures
  • 28% en polyculture polyélevage, majoritairement laitier.
  • Agriculture biologique

« La Normandie compte près de 1 100 exploitations engagées en agriculture biologique au 31/12/2014, soit 4,2 % des exploitations bio de la Métropole. La surface consacrée à l’agriculture biologique couvre quasiment 58 000 ha (2,8 % de la SAU régionale). La Normandie se situe ainsi au 9ème rang des régions métropolitaines à la fois en nombre d’exploitations bio et en part de SAU bio dans la SAU régionale. (SAU: Surface Agricole Utile)

  • Sols enherbés

En Normandie, les sols enherbés couvrent environ un million d’hectares, soit 35 % du territoire. La quasi totalité de ces sols est vouée à un usage agricole : près de 90 % de la surface est constituée de prairies, le solde, soit de l’ordre de 120 000 ha, correspond à l’herbe artificialisée, attachée à l’habitat, aux voies de circulation et autres activités humaines, ainsi qu’aux surfaces enherbées naturelle.Entre 2000 et 2010, les surfaces en prairies des exploitations agricoles normandes diminuent de 11 % (- 110 000 ha).

  • L’industrie agroalimentaire

L’industrie agroalimentaire normande compte près de 800 établissements et emploie 25 000 personnes. Elle est plus développée en Seine Maritime, dans le Calvados et la Manche. Ces trois départements concentrent à eux seuls les trois quarts des emplois de ce secteur. Sa localisation est le reflet à la fois des activités agricoles et des activités portuaires.

La Manche et le Calvados regroupent 65 % des emplois de l’industrie laitière de la région. L’Orne représente le tiers des emplois de l’industrie de la viande et 80 % des emplois de ce secteur sont localisés dans l’Orne, le Calvados et la Manche.

Plus de 60 % des emplois liés au chocolat et au café sont situés en Seine Maritime et 20 % dans l’Eure. Les grands groupes de la transformation du chocolat (Ferrero, Barry Callebaud…) et du café (Legal, Zegafredo Zanetti…) sont présents sur le territoire normand, essentiellement en Seine Maritime et dans l’Eure.

 

Nous reviendrons sur les enquêtes du magazine Cash Investigation au regard des thèmes abordés et notre territoire d’étude.

 

 

Isabelle Pompe, Avril 2019