Presque une conclusion

Aujourd’hui

▔ Après de longues semaines depuis le dernier évènement (23 février 2020), et, depuis le confinement, le projet est à l’arrêt pour sa partie recherches/récits de vie, ainsi que pour ses actions. Le compte Instagram (@photography specific ) a été, lui, alimenté durant toutes ces périodes.

Screenshot_2020-05-16 Site Specific ( photographyspecific) • Photos et vidéos Instagram

Une séquence en images prise cette semaine lors d’un toute première traversée de la Seine depuis 3 mois

  • Un arrêt, en guise de couperet ?  Pas tout à fait, disons, que depuis l’accident de Lubrizol survenu en septembre 2019, la collecte des récits de vie, les rencontres ont été difficiles à réaliser. Cet évènement a connu un retentissement très fort. La peur, la colère des habitants étaient telles qu’aucun sujet ne pouvait être abordé sans l’expression de ces dernières. Une crise de confiance s’est alors installée, plaçant toute enquête dans la mauvaise direction.

◒ Les habitants ont souvent mélangé, interprété le travail, les missions de Site Specific, ne lui permettant pas de préserver toute sa neutralité.

 

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Voici une image prise depuis mon balcon de Petit-Quevilly le matin de l’accident, il est 10H30

➝Voici où nous en étions en février de cette année: Article du journal le Monde: Lubrizol mis en examen pour atteinte grave à la santé et à l’environnement

➝Le média normand d’investigation, Le Poulpe, donne ceci à lire sur le sujet: onglet Lubrizol

 

Le dernier évènement

La dernière Clean Walk du 23 février – la 3ème du nom organisée à Petit-Quevilly- a été une forme d’épreuve; Lubrizol a engendré une psychose sur la commune, au point que l’idée de toucher, de s’approcher des sols, d’éléments potentiellement pollués a, entre autres, provoqué un défaut majeur de participation.

L’Évènement Clean Walk 3  a connu pourtant une belle audience depuis la page Facebook du projet, des participants à partir d’autres espaces s’étaient déclarés prêts à contribuer. Toutefois, celle-ci est nettement moins importante que la 2ème Clean Walk du 12 janvier 2020 et inférieur à la 1ère Clean Walk baptisée Action Specific 1. Pourtant tous les ramassages solidaires ont eu lieu après Lubrizol, la prise de conscience fut, peut-être, en décalage. Nous pouvons dire également que, localement, cette initiative était très nouvelle, trop pour prendre ? De surcroît, la volonté/l’envie de s’engager, le rapport aux déchets sauvages au regard de son quartier demeurent des questions entières à poser.

Screenshot_2020-05-16 Clean Walk # 3

capture d’écran réalisée le 16 mai 2010 depuis la page FB de Site Specific

▢ Le nombre très faible de mains fortes a modifié la forme du ramassage solidaire, il s’est transformé en approche perceptive des espaces verts, en étude du parc des Chartreux depuis ses accès, ses sens de circulation, ses publics, ses différentes zones. Cette visite a produit un constat agaçant quant à ce territoire si mal valorisé. A mesure, que nous avancions dans ce parc, nous constations différentes formes d’abandon, de gaspillage…

Screenshot_2020-05-16 Isabelle Pompe L photography ( isabellepompe) • Photos et vidéos Instagram

Ce cliché cristallise le ressenti du jour

▿L’évènement passé, l’article se rédige. Alors qu’il est quasi prêt, le cœur n’y est pas pour le sortir: trop de questions restent sans réponse. Le temps passe, la crise du Covid-19 fait son entrée.

▴Alors voilà, une sorte d’usure des formes, ajoutée à une impossibilité de reprendre les entrées, de proposer des thématiques de rencontre, quoi faire ? Alors même que nous avions rencontré une personne d’un média local et que Site Specific recevait respect et félicitations pour la rareté de la tache à laquelle il s’était attaqué, les jours allèrent, considérablement, changer.

▿Par ailleurs, localement, alors que le confinement était sur le point de sonner son glas, nous vivions, dormions avec les odeurs nauséabondes de Lubrizol. Les habitants allaient vivre avec cette double peine durant plus d’un mois, plaçant certains dans l’impossibilité d’aérer leur logement.

▂ Désormais, la seule voie possible pour Site Specific tiendrait en la poursuite du travail photographique, en effet, l’idée de l’iconographie de quartier a pris sens depuis les rallyes photo organisés l’an passé. Cet axe se déploie depuis Instagram.

◍Site Specific c’est cette idée vivante qui a fluctué aux rythmes des épreuves locales et nationales. Le projet et ses ambitions ont été modifiées, adaptées, amputées, trop d’éléments se sont additionnés pour parvenir à extraire encore quelque chose qui serait exploitable.

⊿Les articles restent consultables, ils n’ont pas fait l’objet de mise à jour depuis Lubrizol pour ceux qui portent sur les risques technologiques dans l’attente d’avoir plus d’informations…Bonne lecture cependant !

▀ Bonne continuation aux lecteurs, curieux, Site Specific c’est fini depuis cet espace. Prenez, toujours et encore, bien soin de vous!

Screenshot_2020-05-16 Site Specific ( photographyspecific) • Photos et vidéos Instagram(1)

Une des multiples vues de balcon de la rive gauche rouennaise, Petit-Quevilly, Mai 2020, IPL

 

Isabelle Pompe pour Site Specific, le 16 mai 2020.

 

 

Terrasse’ Specific

Bientôt, le samedi 25 mai 2019 à 14H, nous nous rencontrerons pour cette 2 ème Terrasse’ Specific. Celle-ci aura lieu sur le site de la Friche Lucien, 1 place Carnot à Rouen (rive gauche) non loin de la rue Lafayette.

affiche TS 25 mai 2019 JPG

C’est où, c’est qui et c’est quoi la Rive gauche ?

Depuis de nombreux mois, l’interrogation reste sensible. En effet, quel que soit le sujet, l’objet d’étude « rive gauche » peine à attirer les foules.

Pourquoi?

D’où vient ce rapport complexe avec cette rive ? Et comment, aujourd’hui, se traduit-il au quotidien? Quelle image retient-on ou avons-nous de cet « endroit » ? Quelle perception les gens ont-ils de leur propre territoire d’habitation?

  • Un manque d’intérêt ?

Un des premiers élément de réponse est apparu pour cette enquête lors de la passation du questionnaire. En effet, il a fallu insister, taguer sur Facebook, relancer, redire combien l’avis des résidents de la métropole rouennaise était précieux. Sur 100 envois par mail et via Facebook, j’ai obtenu, à ce jour, un très faible taux de retour…    Questionnaire « La rive gauche enquêtée »

Où est le problème?

La Rive Gauche est associée à quoi ? Comment vit-on au sein de cet espace de référence? Que dit-on de ces habitants? Quel degré de connaissance avons-nous de ces territoires? Et comment est compris le projet « Site Specific » ?

D’où regardons-nous ?  

Des jugements de valeur sont-ils à l’œuvre ? Pourquoi une telle scission sociologique, psychologique entre la rive gauche et la rive droite de cette métropole ?

Un attachement?

Comment vivons -nous notre rapport à notre commune ? Y sommes-nous attachés ? Fait-elle partie de notre histoire personnelle, professionnelle et/ou familiale ? Avons-nous choisi ce lieu de résidence ?

Un site specific ?

La rive gauche est-elle l’incarnation de la culture populaire? Qu’en est-il de la présence de ces sites industriels au regard de la mémoire ouvrière, de l’emploi ? Quel territoire social est la rive gauche ? A partit de là, quelles sont les politiques environnementales et sociétales de cet espace de référence ?

Risques et informations ?

Existent-ils des risques, lesquels sont clairement identifiés ? Pourquoi et de quel ordre ? Vous estimez-vous suffisamment informés ? …

Voici un exemple de questions qui pourront être abordées au fil de ces rencontres citoyennes mensuelles, que sont les « Terrasses ‘ Specific « .

Si vous avez des questions ou des témoignages à soumettre, merci d’adresser un message à : territoiresocial@gmail.com

Page FB de l’ évènement

La friche Lucien c’est un beau programme qui démarre dès le 29 avril 2019

  • Si vous venez depuis le Métro arrêt Place Joffre (Ligne Georges Braque)Screenshot_2019-04-18 1 place carnot rouen.png

 

  • Si vous venez depuis la Station de métro, du quartier Saint Sever

Screenshot_2019-04-18 1 place carnot rouen(1).png

 

Merci pour votre intérêt et participation!

 

Isabelle Pompe, 18 avril 2019

Perception du territoire

Percevoir se définit par le fait de saisir quelque chose par les organes des sens, discerner, parvenir à connaître, à distinguer. La perception pourrait être une idée plus ou moins nette de quelque chose. Alors ce territoire, comment est-il perçu, sous quel aspect se présente-t’il?

Quels visages ?

Résidente, depuis octobre 2015, du Petit-Quevilly, je réalise et continue de mesurer une absence de « fierté » ouvrière de mon territoire d’habitation par rapport aux messages/images que la commune « emploie » pour se donner une pluralité de « visages ». La politique du maire, en matière communicationnelle, est un vecteur d’image très puissant. C’est par le déploiement de sa stratégie de communication que nous pouvons comprendre les mécanismes d’une stratégie globale. Si la visibilité de ce territoire se constitue avec une absence de relai mémoriel et sans valorisation d’un existant, nous pouvons nous demander ce qui soulève un intérêt plus important.

La Valeur travail

Dominique Royer, en 2002, pour « Qu’en est-il de la « valeur travail » dans notre société contemporaine ? » Précise que « L’homme est un être vivant et, de ce fait, il agit. C’est une activité de pensée, de réflexion, de contemplation ou de création. C’est aussi une forme de rapport de l’homme au monde jusqu’à l’activité de transformation du milieu social ou naturel. »Source

L’intégration par le travail est économique, symbolique et sociale :

  • économique car elle autorise l’insertion et la participation au travers d’activités de production et de consommation ;
  • sociale parce qu’elle entraîne la constitution de liens sociaux par l’inscription dans des groupes ;
  • symbolique par les normes et les valeurs communes qui sont construites socialement.

« Le travail occupe une place essentielle dans nos sociétés, même par son absence. C’est une des bases de l’économie. C’est la source principale des revenus qui autorise l’accès à la consommation. C’est aussi la voie principale de l’insertion sociale. Le travail structure des catégories professionnelles et des pratiques collectives. Dominique Royer

Si je m’en tiens à la communication de ce territoire, je ne vois guère apparaître le patrimoine ouvrier par exemple. Le travail est un élément structurant mais il ne semble pas être perçu comme vecteur d’un patrimoine. Il occupe, par ailleurs, une place maîtresse dans nos sociétés. Localement, peu de réhabilitations, hormis le bâtiment de l’ancienne filature de la Foudre, ont été réalisées. Dans le même temps, il s’agit bien du site au regard de son édifice et non des personnes qui y ont travaillé qui sont mises en valeur par cette légitimation nouvelle.

La notion de patrimoine

Cette singularité territoriale est suffisamment créatrice de distinction pour constituer un patrimoine. Le patrimoine culturel se définit comme l’ensemble des biens, matériels ou immatériels, ayant une importance artistique et/ou historique certaine, et qui appartiennent soit à une entité privée (personne, entreprise, association, etc.), soit à une entité publique (commune, département, région, pays, etc.).

Cet ensemble de biens culturels est généralement préservé, restauré, sauvegardé et montré au public, soit de façon exceptionnelle (comme les Journées européennes du patrimoine qui ont lieu un week-end au mois de septembre), soit de façon régulière (château, musée, église, etc.), gratuitement ou au contraire moyennant un droit d’entrée et de visite payant.

  • Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de l’architecture et de l’urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l’espace agricole ou forestier, d’objets d’art et mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.).
  • Le patrimoine immatériel peut revêtir différentes formes : chants, coutumes, danses, traditions gastronomiques, jeux, mythes, contes et légendes, « petits métiers », témoignages, captation de techniques et de savoir-faire, documents écrits et d’archives (dont audiovisuelles), etc.

Le patrimoine fait appel à l’idée d’un héritage légué par les générations qui nous ont précédés, et que nous devons transmettre intact ou augmenté aux générations futures, ainsi qu’à la nécessité de constituer un patrimoine pour demain. On dépasse donc largement la simple propriété personnelle (droit d’user « et d’abuser » selon le droit romain).

 

Il relève du bien public et du bien commun

 

Demandons-nous si notre patrimoine ouvrier relève du bien public et du bien commun? Est-il de l’ordre de l’intérêt général de savoir, de connaître le passé industriel d’une commune ? Lorsque nous prenons conscience des conséquences en termes de santé publique et de sécurité civile que soulève cette présence industrielle forte, nous pouvons affirmer que cette « existence chimique, pétro-chimique et pétrolière » relève de l’intérêt général.

Petit-Quevilly est cet espace de référence fait de pierres et non de paroles, peu d’échanges et donc peu de transmissions, peu de partages de ces « humanités » prennent forme. La commune ne propose guère à ses habitants de se rencontrer. Si l’on se réfère aux mutations engendrées par la notion de gouvernance, qui vont jusqu’à impacter l’intégralité des politiques publiques en replaçant au centre le citoyen, je me demande où se situe ce territoire et s’il n’est pas lui-même « détaché » des évolutions de mentalités.

Les risques ?

Vivre déconnecté des changements c’est s’assurer d’un retard quant à l’attractivité de son territoire, c’est aussi se garantir un défaut d’autonomie citoyenne, gage d’une émancipation. Confirmer que le repli est toujours à l’œuvre et conserver le contrôle et donc entretenir une certaine méfiance des citoyens que l’on perçoit encore comme des usagers et non comme partie prenante. « Penser à leur place » est aussi le meilleur moyen de se couper des populations.

L’oubli, la disparition de cette mémoire ouvrière, et la perte de singularité de la commune sont des risques non négligeables. Avec l’ignorance des habitants et le désaveu de la commune, comment « vit » cette histoire? Comment est-elle traitée et archivée, comment est-elle transmise, comment se régénère-t’elle et à partir de quoi, de quand, l’histoire officielle de la commune est jugée acceptable, transmissible?  Plonger ce territoire d’habitation dans le grand bain inoculant et aveugle de la méconnaissance c’est aussi mépriser ce qui le distingue.

 

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Enfants dans la cité UNAN- Petit-Quevilly, Novembre 1952, Henri Salesse

Gouvernance & Marketing

Le vocable gouvernance exprime la manière de conduire les affaires d’une entité. Dans le cadre d’une organisation, la mise en place d’une gouvernance digne de ce nom implique une définition précise du processus de décision et des parties prenantes impliquées pour la question du pilotage.

C’est un concept représentant la manière dont un domaine d’activités est gouverné. La gouvernance renvoie à un système d’entités décisionnelles qui dirige un certain domaine d’activités, autrement dit à un « système de gouvernance », impliquant notamment une structure de gouvernance et un dynamisme de système (processus de gouvernance, activités de gestion, etc. Attention toutefois à l’usage parfois contradictoire qui est fait de ce terme, nous pourrions isoler les trois étapes d’une gouvernance démocratique comme suit:

  1. Vérifier régulièrement la pertinence (qui la définit?) et la permanence du projet.
  2. S’assurer que l’action menée est conforme au projet, et en mesurer l’impact.
  3. Conduire l’action conformément aux règles établies en commun.

 

MARKETING TERRITORIAL

Pourquoi cette commune ne crée par d’instances participatives, ni ne permet pas, par le biais, de lieux physiques des espaces de paroles citoyens ? Avec sa géographie particulière et son absence de centralité, comme nous l’avons déjà évoqué, Le Petit-Quevilly, donne à comprendre et à recevoir une image de ville déconnectée de son passé lorsque celui-ci nous est compté. Car dès la découverte de cette commune, lors d’une promenade physique ou virtuelle, nous ne percevons pas son histoire. Il n’y a pas de plaque, ni de musée de l’industrie, rien ne vient commémorer ce lien, pourtant très fort entre ce territoire, ses habitants et ses usines.

En pleine interrogation quant au marketing territorial, je me suis demandée s’il ne s’agissait pas d’une image non désirée par la commune.

« Le marketing territorial désigne la manière dont les pouvoirs publics utilisent les techniques de la publicité et de la communication, issues du monde de l’entreprise, pour promouvoir leurs territoires. Ces pratiques existent à toutes les échelles, depuis la promotion d’une petite commune à celle d’un État. Le but est d’attirer des populations jugées désirables, des investissements, des entreprises, ou tout cela à la fois. « Source

Les supports (affiches, spots publicitaires, sites internet) sont des indicateurs indispensables pour la compréhension d’une stratégie de marketing territorial. Nous pouvons comprendre le positionnement de la commune, les cibles visées et appréhender la notion d‘image voulue.

 

STORY TELLING

Le storytelling, c’est l’art de raconter des histoires (et de les écouter), son but: convaincre et persuader, de manière objective, donner confiance. L’idée étant d’attirer – reprenons les termes issus de la définition du marketing territorial  – » les populations jugées désirables, des investissements, des entreprises« . Comment construire une image en -dehors d’une histoire véritable?

Pour commencer, nous avons noter qu’il ne s’agit pas d’activer voire de réactiver les ressources spécifiques d’un territoire comme ici avec notre passé industriel mais de capitaliser avec des ressources à même d’attirer l’extérieur (capitaux comme habitants).

« Le paysage est l’un des supports les plus courants du marketing territorial, d’autant qu’il peut servir de support à un discours orienté dans le sens voulu : éloge de la lenteur, préservation du patrimoine et perpétuation des traditions (dans le cas d’une campagne de publicité pour la région Bourgogne), ou au contraire hyper connectivité, dynamisme économique et insertion dans la mondialisation (en particulier lorsque le public ciblé sont les investisseurs et les entreprises).

  • SEINE INNOPOLIS

« Situé au sud de la métropole rouennaise, le pôle d’excellence Seine Innopolis accueille sur près de 10 000 m², dans un ancien bâtiment industriel inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, les entreprises dédiées au numérique. » Source . C’est ainsi qu’est décrit, dans les premières lignes, ce projet, vous remarquerez que la situation géographique est pour le moins vague.

Il se présente comme  le pôle des technologies de l’information et de la communication et a ouvert ses portes en centre ville en 2013. Mais est-il ouvert à la population? C’est avant tout un programme immobilier qui se compose davantage de bureaux (open space, espace de co-working), de salles de réunion et espaces communs, des services et de locaux de stockage et techniques. L’accès y est sécurisé.

 

  • Interrogeons la recherche et le secteur public?

« La Normandie se classe parmi les dernières régions métropolitaines…La recherche est essentiellement porté par les entreprises privées… »

  • SEINE INNOPOLIS & son offre

Screenshot_2019-04-11 Pôle numérique Seine Innopolis - Rouen Normandy Invest

Startup, innovation, R&D, réseau de formations avec les campus universitaires, écoles d’ingénieurs et de commerces…

  • Quel degré de proximité avec les habitants? 

Observons les niveaux de diplômes selon l’âge au niveau national puis en Seine-Maritime avec les derniers chiffres de l’INSEE ( 2015.)

 

Au niveau national, nous pouvons remarquer que pour les 25/49 ans, la part globale du supérieur (court + long) correspond à 40, 3 % et que la part qui correspond à l’ensemble (de 25 à 65 ans et plus) est de 25, 9 %. La part de ceux qui ne possèdent pas de diplôme, brevet, CAP/BEP et Bac est de 64,7%.

  • Que disent les chiffres du département de la Seine-Maritime ?

La part des titulaires (dans l’ensemble) d’un diplôme de l’enseignement supérieur âgé de 15 ans et plus est de 23% sans distinction (court ou long). Celle des « sans diplôme, CAP/BEP et titulaire du BAC » est de 77%.

Screenshot_2019-04-11 Pôle numérique Seine Innopolis - Rouen Normandy Invest(1).png

Seine Innopolis est un site qui ne s’inscrit pas de manière extra locale au regard de la population concernée (les habitants) et du quartier populaire au sein duquel il s’ancre.

Enfin ces formes de communications tendent souvent au greenwashing, c’est-à-dire à présenter un territoire comme durable ou respectueux de l’environnement, en dépit des faits.« Source

  • « Petit-Quevilly Village »

 » La commune a entamé la réalisation d’environ 500 nouveaux logements sur un secteur en pleine mutation. Ainsi devrait-on voir, depuis l’actuelle salle des fêtes Astrolabe jusqu’à l’église Saint-Pierre, une déclinaison d’espaces collectifs et semi-collectifs : cours, jardins, square, allées, bandes paysagères… Le long d’une coulée verte desservant les équipements majeurs et symboliques, tels que la mairie, les écoles, l’église et la salle des fêtes. Au total, plus d’un hectare d’espaces verts parsèmera les voies, îlots et rues résidentielles du quartier. »Source

L’objectif :  Redynamiser un quartier et attirer de nouveaux habitants. Il y aura du collectif et de l’individuel, et 20% de logement social », présente Charlotte Goujon, deuxième adjointe en charge des finances, de la politique de la ville, et des affaires scolaires. Le cadre lui-même devrait permettre d’améliorer la vie dans le quartier avec un hectare sur cinq dédié à la voirie, aux aires de jeux et aux allées réservées aux modes de déplacement doux.Source

Un problème de connexion: Entre une réelle scission de ce quartier avec le reste de la commune et la présence immédiate de la SUD III, ce projet soulève quelques interrogations. Il est, en effet, le seul espace où les immeubles n’ont pas impacté le paysage. Il est, à la fois; coupé symboliquement de ce qui caractérise les limites géographiques du Petit-Quevilly et proche de la mairie. Il apparaît comme étant le seul quartier qui pourrait bénéficier d’une nouvelle centralité.

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Un problème de santé : « Petit-Quevilly c’est aussi une route à fort trafic qui découpe la commune, la SUD III ▬ « Des chercheurs de l’Inserm du CRESS (Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique Paris Sorbonne Cité, Inserm – Université Paris Descartes – Université Paris 13 – Université Paris Diderot – INRA) ont étudié le risque de leucémie aiguë chez l’enfant à proximité des routes à fort trafic ■ Les résultats montrent que la fréquence de nouveaux cas de leucémie de type myéloblastique (418 cas sur les 2760 cas de leucémie) serait plus élevée de 30% chez les enfants dont la résidence se situe à moins de 150 m des routes à grande circulation et qui ont une longueur cumulée dans ce rayon dépassant 260m. » Source

Screenshot_2019-04-11 Mappy - Plans, comparateur d'itinéraires et cartes de France.png

Et vous ?

En tant que citoyens, résidents de ce territoire par conséquent partie prenante de son histoire, avez-vous conscience de votre rôle ? Vous percevez-vous comme des  ressources au regard de votre mémoire, récits et paroles?

Comment vous sentez-vous au sein de cette commune?

Aimez-vous votre territoire? Quels rapports entretenez-vous avec votre commune?

Existe -t’il un lien familial générationnel entre vous et ce territoire? Comment le définiriez-vous?  Est-il proche, sans importance ? Ces questions feront parties du questionnaire bientôt diffusé.

Petit- Quevilly, 1952 Henri Salesse

Henri Salesse, Petit-Quevilly, Novembre 1952

In Situ

Les structures, les politiques publiques activent très peu le passif social et industriel de ces territoires d’inscription. Ces communes doivent leur image, histoire et développement en très grande partie grâce à la place de l’industrie. Elle est cette présence constitutive quasiment identitaire. Mais entendons-nous parler de ces sites au regard de la constitution d’une mémoire collective et ouvrière sur place ?

La commune du Petit-Quevilly semble plutôt assez mal vivre sa situation historique et sociale au point de ne pas parler, de ne pas commémorer et donc de ne pas donner de place à ces particularités. S’agit-il d’un sentiment de honte quant aux industries qui certes sont présentes économiquement mais aussi participent de plein fouet à des pollutions plurielles sur cet espace de référence? Ou alors est-ce l’image disons « prolétaire » qui ne fait provoque pas les « bons bruits » ?

La commune est, il est vrai, sujette à des crispations sociales dans certains de ces quartiers, assortis de l’appellation ZUS (Zone Urbaine Sensible), possède un parc en logements sociaux équivalent à 38%, le trafic de drogue notamment et l’insécurité sont parfois pointés du doigt. Mais, qu’est-ce qui gêne dans cette commune ? Nous pouvons  dégager au regard de la perception soit une « mauvaise réputation » soit une « identité aseptisée » dans le sens neutralisée et perdue au profit de la notion de banlieue/Couronne/ Agglomération.

La banlieue se définit par une zone floue, franche mais indéfinie. Une sorte de non-lieux d’un point de vue macroscopique qui existe grâce à la ville/Métropole autour de laquelle il se constitue. A l’aune de la réforme des espaces de références, la banlieue reste une zone péri-urbaine clivante qui subit son exclusion. Alors, quoi ressentir lorsqu’on se sait résidents d’une commune de l’agglo riche par ailleurs mais dont l’image n’étant pas valorisable pour une stratégie de marketing territorial se voit dissoute, anéantie au profit du non man’s land banlieue et toute sa péjorativité.

Que connait-on de la ville que nos territoires sociaux entourent? A qui appartenons-nous? A Rouen ou à notre commune?

Si nous nous considérons comme rouennais, ne sommes -nous pas déconnectés de notre territoire extra local qui lui possède une histoire très marquée et surtout très différente?

Quel est notre sentiment d’appartenance entretenons-nous avec notre lieu de résidence et, avant cela, que savons-nous de la commune au sein de laquelle nous sommes installés?

Paris & Sa banlieue

« Dans l’intimité de chacune et chacun s’écrit l’histoire de la banlieue à la fin du XXe siècle, une histoire en marge de l’actualité, mais qui depuis n’a pas changé pour les pauvres vivant près de la capitale sans ne rien en connaître. On peut hélas le constater à la projection du film récent d’Olivier Babinet, Swagger. Les deux mondes s’ignorent mutuellement« . Source

 

Ex Nihilo

En partant de rien

Souhaiter attirer une autre population en véhiculant une autre histoire n’est-ce pas un aveu du peu de satisfaction voire de considération des habitants actuels ? Nier leur contribution c’est aussi les ignorer, refaire une histoire, reconstruire une image c’est partir d’un tout qui ne serait « rien ». Une « biographie » de la ville élaborée hors-sol.

Petit-Quevilly possède par ailleurs, une histoire qui s’est construite au fil du temps, d’un temps long, elle n’est pas une cité nouvelle ni une ville conceptualisée à l’instar du Val de Reuil par exemple.

  • Voici plus de 40 ans que la ville de Val de Reuil (ville nouvelle le Vaudreuil) est « sortie de terre » partant de rien, édifiée en pleine campagne, dans la plaine du Vaudreuil, limitée à l’ouest par les forêts de Bord et de Louviers et à l’est par les falaises du Vexin longeant la rive droite de la Seine. Conçu par l’atelier Montrouge avec comme objectif d’atteindre 140 000 habitants en l’an 2000. Cette commune, en 1967, fait partie d’un programme de création de neuf villes nouvelles afin de répondre à des impératifs économiques de décentralisation industrielle et de développement du secteur tertiaire, démographiques et souvent environnementaux décidé par l’État.

 

L’image comme capitulation

L’image comme vecteur du renoncement, comme l’ incarnation d’un abandon de la vraie histoire. Une vision fictive qui interroge la transparence, l’effacement.

L’histoire est pourtant une passion pour beaucoup de citoyens de l’hexagone, une ressource inestimable en termes d’attractivité, alors pourquoi? La hiérarchie du souvenir prime-t’elle ? Existe-t’il une histoire honorable et une autre que l’on préfère ignorer, cacher?  Quelle image est diffusée de notre commune?

Depuis le site internet du Petit-Quevilly, nous percevons une image confuse, des visages floutées, des scènes « brumeuses », les endroits sont reconnaissables mais les « gens » souffrent d’une imprécision.

Voici ce que propose le bandeau déroulant de la 1ère page du site:

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Screenshot_2019-04-11 accueil - Ville de Petit-Quevilly(1).png

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A la hauteur de la prise de vue répond un éloignement, en toute logique du sol, du concret quotidien et donc loin de la hauteur des hommes. Les sites photographiés sont le CDN – Centre Dramatique National (ancien théâtre de la Foudre), la médiathèque François Truffaut, l’Église Saint-Antoine de Padoue, le bâtiment de l’ancienne Filature de la Foudre (Seine Innopolis), la piscine Tournesol, le parc des Chartreux (jardin des Oiseaux).

L’ impression de voir s’exprimer une « identité communale » qui tient peu compte de ses diversités, il ne s’incarne pas avec des « visages » mais avec des « scènes ». On assiste davantage à une forme d’uniformisation, voire d’atomisation d’un territoire, nous pouvons le regretter car il est le résultat d’une histoire riche car sédimentée.

Pourquoi choisir une autre image de notre territoire?

En quoi, la place des activités industrielles et donc des ouvriers n’est pas ressentie au regard, par exemple, des moyens communicationnels et d’une politique culturelle. Notre territoires social souffre d’une présence ouvrière non légitimée. On entend assez peu parler de cette place très forte occupée par les entreprises de la seine industrielle dans les mémoires et dans les quotidiens. Une sorte de déconnexion entre le l’image voulue, transmise via les services de communication, les discours, les supports de cette commune et celle qu’en ont les habitants. Eux sont reconnus fiers de leur passif, de leur mémoire industrielle et ouvrière.

Avec l’enquête terrain qui se précisera en juin et juillet (questionnaires), je vais tenter de mesurer le degré de fierté, la place de la commune dans l’esprit des habitants et implicitement les formes de liens qui existent entre eux.

A cela s’ajoute une désinformation des habitants quant aux risques auxquels ils sont confrontés historiquement et quotidiennement. Un accès complexe à l’information du, en partie, à une formulation spécifique à grands renforts d’acronymes pourrait se dessiner.

Ceci trouve un écho particulier à ma démarche. On m’estime optimiste dans ma capacité à intéresser et à sensibiliser des personnes qui seraient elles-même non intéressées par ces informations. Est-ce un refus de se sentir concerné? Une crainte? Un aveu d’incapacité à réagir, à intervenir? Auraient-ils baissé les bras? Pourquoi ne pas faire confiance à l’éveil possible d’une conscience collective?

Je reste toujours étonnée par ce sentiment négatif formulé, dès mon arrivée à Rouen, en 2014. Nous verrons bien.

 

Isabelle Pompe, 11 Avril 2019

 

C’est quoi un projet de recherche?

bjorn lie

Crédits Bjorn Rune Lie

Site specific questionne le Territoire social et les Risques technologiques.

C’est, aussi, un projet de recherche.

Il est, à ce jour, en phase évolutive. Il se développe, chaque jour, grâce à des articles et des pages sur ce site. Vous pouvez le suivre, ici, en vous abonnant et là: page FB Site specific

Il se construira en différentes phases:

  • Les recherches, consultations d’archives, mises à disposition d’informations, de documents concernent la 1ère phase, celle qui m’occupe aujourd’hui et, ce, depuis févier 2019.
  • les rencontres avec une diversité d’acteurs.

L’idée est d’ouvrir le champ d’investigation en multipliant les angles de vues, qu’ils soient associatifs, services municipaux, collectivités, experts, universitaires… Et bien sûr, ensuite, les habitants.

  • Dans un temps très proche, je vais questionner des universitaires afin de recueillir leurs impressions, regards, réceptions et leurs conseils pour concevoir la partie technique de ce projet.
  • Puis, je vais lancer une enquête de terrain élaborée à partir de questionnaires et d’entretiens (je reviendrai sur ce qu’il faut comprendre par ces termes).

A ce jour, je ne sais pas quelle forme prendra ce projet, une association, une thèse de doctorat…

En attendant de m’avancer davantage, abordons la définition de Site Specific, au regard de sa forme actuelle.

 

Qu’est-ce qu’un projet de recherche?

Plusieurs définitions sont disponibles en ligne

« Exercice qui permet d’ adopter une démarche réflexive. Réécrire le projet à plusieurs reprises, à mesure que la recherche avance, permet de l’étoffer, de le préciser et, souvent, de réorienter l’approche initiale. » Source

« Un projet de recherche est un procédé scientifique visant à obtenir des informations et à formuler des hypothèses sur un phénomène social ou scientifique donné.

  • D’une manière globale, notre « phénomène » en question concerne les notions de territoires « vécus » voire « subis » et les possibles inégalités d’expositions aux risques technologiques en fonction de notre territoire d’habitation.

La première démarche consiste à exposer le problème tout en formulant le phénomène à rechercher. »

À la démarche suivante, il est nécessaire d’établir les objectifs, c’est-à-dire, de stipuler ce que l’on souhaite savoir par le biais de la recherche.

Ensuite, c’est au tour de l’hypothèse, qui est formulée en tant que théorie devant être vérifiée au cours du projet de recherche. Le chercheur doit prévoir la justification, qui consiste à indiquer les raisons qui mènent à l’étude du problème.

Le cadre théorique et de référence dans un projet de recherche correspond à l’inclusion de citations et d’exemples d’autres recherches. Il sert de référence générale du sujet (ou thème) devant être étudié, comprenant des données qui permettent de le comprendre plus facilement.

 

Le travail de terrain et nous

Puis, lors du travail de terrain, le but est de recueillir des données quantitatives (questionnaires par exemple) et qualitatives (entretiens…) du sujet.

C’est à vrai dire le moment majeur de la recherche au cours de laquelle sont menés des expériences, des tests ou, si besoin, des enquêtes afin d’obtenir des informations.

C’est ici, lors de recueils de témoignages, de récits de vie d’habitants, d’anciens habitants, de salariés, d’anciens salariés, que nous nous rencontrerons.

A cette occasion, via la page Facebook de Site Specific, nous organiserons des évènements tels que des rencontres, des terrasses Specific’ à Rouen et dans son agglomération.

A ce titre, je me tiens disponibles, depuis la page FB mais aussi par mail à: territoiresocial@gmail.com, pour répondre à toutes vos questions. Je suis en constante recherche d’archives et de témoignages.

Cette démarche se construit avec vous, à partir de vous. Votre récit, votre parole, votre histoire possèdent une grande valeur à mes yeux.

Les éléments, les restitutions d’entretiens sont tous confidentiels dans les sens où ils seront anonymés.

Je reviendrai, dans un prochain article, sur l’enquête en sociologie.

 

Merci pour votre intérêt et participation,

 

Isabelle Pompe, 21 mars 2019.

 

 

 

 

 

 

 

 

BASIAS – BASOL


La sensibilisation de l’ensemble des acteurs est l’un des outils d’une politique de prévention des risques liés à la pollution des sols. ( DREAL)

Inventaires et bases de données

BASIAS

Concerne le passé industriel du territoire français

BASIAS : Base de données des Anciens Sites Industriels et Activités de Services. Elle est destinée au grand public, notaires, aménageurs afin de d’apprécier les enjeux d’un terrain en raison des activités qui s’y sont déroulées. Elle rassemble les données issues des Inventaires Historiques Régionaux (IHR) qui recensaient des sites ayant pu mettre en œuvre des substances polluantes pour les sols et les nappes en France.

L’inscription d’un site dans Basias ne préjuge pas de la présence ou non d’une pollution des sols : les sites inscrits ne sont pas nécessairement pollués, mais les activités s’y étant déroulées ont pu donner lieu à la présence de polluants dans le sol et les eaux souterraines.

Pour effectuer des recherches ou simplement s’informer: Basias

Dans le domaine des risques naturels et technologiques, la connaissance du passé est au cœur de la prévention.

La base de données BASIAS (Base nationale des anciens sites industriels et activités de service) recense, de façon large et systématique, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement depuis la fin du 18ème siècle.

On y trouve l’ensemble des sites industriels identifiés dans les fonds d’archives préfectorales et départementales, leur localisation et leur description : nature de l’activité, propriétaires, exploitants, produits utilisés, éventuels incidents, utilisation actuelle, ainsi que des critères environnementaux comme la sensibilité ou la vulnérabilité des eaux souterraines.

Les inventaires historiques régionaux des sites sont régulièrement mis à jour pour une information toujours plus complète.

Comment accéder aux données BASIAS dans Géorisques ?

Les données BASIAS sont :

  •     Intégrées au « descriptif de risques », dans la rubrique « Pollution des sols, SIS et anciens sites industriels »
  •     Interrogeables selon des critères géographiques et d’activité, dans la section Téléchargements, rubrique BASIAS
  •     Consultables via la carte interactive, rubrique Installations industrielles

Voici quelques exemples de cartes interactives pour les communes de Petit- Couronne, Grand-Quevilly et Petit-Quevilly :

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques.png

Petit-Couronne carte interactive au 27 02 2019/ Capture d’écran

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques(1).png

Le Petit-Quevilly Carte interactive au 27 02 2019/ Capture d’écran

Nous pouvons nous rendre compte de la densité très importante des sites industriels passés de la commune, la carte est quasi opaque.  

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques(2).png


Le Grand- Quevilly carte interactive au 27 02 2019 / capture d’écran

Le Grand-Quevilly propose une vision dense également, la lecture est difficile. Je vous invite toutefois à réaliser l’exercice…

BASOL

Screenshot_2019-02-27 BASOL - Ministère de la Transition écologique et solidaire.png

L’inspection de l’environnement chargée des installations classées publie également une liste des sites appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

  • BASOL : base de données des sites et sols pollués appelant une action des pouvoirs publics
Fiche Basol Petit Quevilly: BASOL-Petit-Quevilly-NOBEL-MALETRA

Diagnostics de pollution des sols


En février 2017:  Sites et soles pollués- Ministère de la Transition écologique et Solidaire

Avril 2017: La méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués

La politique nationale de gestion des sites et sols pollués est une politique de gestion des risques suivant l’usage des milieux.

Elle engage à définir les modalités de suppression des pollutions au cas par cas, compte tenu des techniques disponibles et de leurs coûts économiques.

Le maintien de pollution résiduelle sur un site est lié à sa compatibilité avec l’usage retenu (industriel, résidentiel, …) et, si nécessaire, assorti de conditions de maîtrise de leur impact sanitaire ou environnemental.

Après 10 années de mise en œuvre, la méthodologie de gestion des sites et sols pollués a été actualisée en 2017 afin de prendre en considération les retours d’expérience et les évolutions tant réglementaires que pratiques tout en réaffirmant les principes directeurs essentiels de la méthodologie. Source

En novembre 2017 : le Gouvernement divulgue une première liste nationale des établissements scolaires pollués.

« Plus de 60% des écoles ayant fait l’objet de diagnostics de pollution des sols posent problème. C’est ce que révèle le ministère de la Transition écologique en publiant une première liste nationale de 1.248 établissements. »

« Les résultats sont préoccupants puisque sur les 1.248 établissements diagnostiqués, 762 posent problème. Soit plus de 60% du total.

Les établissement sont classés en trois catégories : A, B et C. Les établissements posant problème sont ceux relevant des catégories B et C. » Source

Les résultats ont été classés en trois catégories (A, B ou C)

  • La première désigne les établissements pour lesquels les sols ne présentent pas de danger spécifique. C’est le cas de 484 crèches, écoles ou lycées testés (soit environ 39%).
  • La catégorie B, rassemblant 662 établissements (53%), concerne les sites dans lesquels les aménagements actuels permettent de protéger les enfants, mais qui doivent être surveillés en cas de modifications.
  • Enfin, la catégorie C regroupe les établissements dans lesquels les diagnostics ont montré la présence d’agents polluants et qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques ou sanitaires. Dans la liste, 101 établissements (8%) figurent dans cette catégorie.

Une carte interactive* a été mise en place:  Carte sites aux sols pollués – Envoyé special

L’association Robin des bois est à vivement soutenir pour sa démarche en matière d’accès à l’information aux élèves, aux parents, aux enseignants, au personnel périscolaire et aux riverains  Robin des bois -Ecoles toxiques

« Cette association a rassemblé un certain nombre de diagnostics réalisés par les pouvoirs publics dans les établissements scolaires de la région. Ils évaluent le niveau de pollution des sols, de l’air et de l’eau. Certains établissements présentent des taux anormaux. »

Voici un autre exemple souligné par France 3 en novembre 2017 pour la région des Hauts de France: Pollution inquiétante écoles – France 3 Hauts de France

Enfin, L’ enquête d’Elise Le Guevel et Claire-Marie Denis diffusée dans « Envoyé spécial » le 11 janvier 2018 pour Envoyé Special : Émission Envoyé Special « nos écoles empoisonnées »

*Je reviendrai plus longuement sur le cas du Petit- Quevilly et du résultat de ces diagnostics quant à la pollution des sols de ses écoles mais je vous laisse le soin de prendre connaissance du résultat pour « Le Petit- Quevilly » de la carte interactive:

Screenshot_2019-02-26 CARTE Envoyé spécial la crèche, l'école ou le lycée de votre enfant sont-ils construits sur des sols [...]

 

Isabelle Pompe

Mise à jour 27 Février 2019

 

 

 

 

 

 

 

La disparition du piéton

L’image contient peut-être : plein air

IPL, 2019

Petit-Quevilly

Une enquête photographique sur la place du piéton est en cours depuis 2018. J’observe sa rareté dans les rues de cette commune, ma commune de résidence et constate que la voiture occupe une place de 1er plan.

Les raisons sont multiples: une typologie de population, une phénomène de société, un réseau de transport qui ne parvient pas à suppléer ni à remplacer.

Je remarque également que je croise davantage de femmes à pieds. Que les moyens de transport doux (marche et vélo) sont très loin d’être utilisés par les habitants et relativement peu aidés par la voirie: trop d’avenues, de boulevards, de voitures et de dépassements des limitations de vitesse.

Alors que les pics de pollution sont fréquents sur la commune, je m’interroge.

La route tient une place importante dans la pollution atmosphérique.

83% (chiffre de 2015) de la totalité du transport des voyageurs est mobilisé par l’automobile.

Il est important de comprendre qu’il existe des inégalités d’exposition aux risques: avec la question de la pollution, se pose aussi la question sociale. C’est à partir de là que d’autres risques me sont revenus à l’esprit.

Petit-Quevilly est une commune découpée, scindée, notamment, par la SUD III. Elle se compose de lignes et ne possède pas de centre, hormis un « quartier » historique où se trouvent la mairie et le cimetière.

Jusqu’à ce jour de visite à la mairie de février 2019, je découvre que nous, piétons, sommes désormais gravés dans le sol.

Ce trottoir, qui certes est notre seul espace d’expression, d’existence, semble ainsi nous rendre justice. Ici, se sont déplacés des êtres…

A suivre donc,

 

Isabelle Pompe, février 2019.