En report et en mouvement

Après une période chahutée par des évènements indépendants de la volonté du projet site specific, les idées se clarifient. Nos dernières nouvelles tiennent tout d’abord au report de notre 3ème rencontre consacrée à la place de la femme rive gauche (prévue le 19/10). Il nous faut donc remonter à la seconde (le 28 septembre au parc de la Roseraie de Grand-Quevilly) et revenir au 1er ramassage de déchets sauvages organisé sur la commune de Petit-Quevilly (6 octobre) afin d’être à jour, avec vous, dans nos mouvements.

Un petit détour par la lecture de Les femmes de la rive gauche rouennaise & L’espace public # 1

Avant de vous  narrer un tant soit peu nos temps d’échange, sachez que nous avons participé à la marche pour le climat le 21 septembre et c’est avec une grande fierté que nous sommes partis, nos voisins et nous, depuis Petit-Quevilly en direction de notre point de RDV rouennais pour ensuite traverser la ville de Rouen, franchir son pont Boieldieu nous retrouver sur le site de la Friche Lucien.

Marche pour le climat, 21 septembre 2019, Rouen rive gauche, Friche Lucien

Nos évènements passés

Rencontre ‘Specific # 2

Les premiers indicateurs à vous transmettre concerne la fréquentation en difficulté de progression pour cette approche. Les performances des évènements programmés au nombre initial de trois en ce qui concerne cette question très ouverte de la place des femmes au cœur de cette rive, ont indiqué un faible taux de participation au réel.

Via Facebook, 263 personnes ont été touchées avec 12 réponses et une seule personne ayant fait le déplacement. Rappelez-vous, cette proposition se situait juste après l’accident survenu sur le site de Lubrizol (Rouen/Petit-Quevilly) à savoir le 26 septembre. Beaucoup de personnes sont, en effet, parties et un très grand nombre de manifestations ont été annulées. Nous l’avions toutefois maintenu.

  • Etait-ce une fausse bonne idée? Pas nécessairement dans le sens où ce genre de rencontre se transforme assez facilement en récit de vie.

Nous découvrons que certaines jeunes femmes n’ont pas perçu la pertinence de ces interrogations, la place de la femme les questionne peu voire pas.

  • Les déplacements se font généralement à pieds ou en voiture. Très peu d’utilisatrices de transports en commun.
  • Les sorties sont généralement organisées en groupe, très peu se font seules. Les quartiers de résidence ne semblent pas soulever de problème (Grammont/BD Europe) hormis un défaut d’éclairage.
  • Peu sont prescriptrices auprès de leur entourage et peu parviennent à manifester une curiosité. L’une d’entre elles nous dit même « personne ne propose ce que vous proposez ».

Nous notons donc qu’un manque d’habitude pour ce type d’échange et des groupes d’amis constitués qui peinent peut-être, un peu, à s’ouvrir aux échanges informels semblent être les motifs au non-déplacement.

  • Il est à souligner que la portée de cet évènement n’a pas convaincu faute   « d’élément concret et de but précis ».

〈 Pourquoi faudrait-il une action plus concrète ? Se parler et se réunir en sont déjà deux. 〉 Non, ce n’est pas suffisant.

Une « exigence un peu ferme », elles ne se sont pas senties concernées (un manque de solidarité? ) sont donc à relever. Tout en n’ignorant pas que le projet est tout récent et que son réseau n’est justement pas encore pleinement constitué, nous avions espéré davantage de mouvements « positifs ».

➟Comprenant que le prétexte est nécessaire pour se rencontrer selon certaines personnes, nous avons décidé de reporter notre 3ème temps afin de le construire autrement. Répondre avec plus de précision, créer une autre porte d’entrée.

La co-construction féminine a encore du chemin à parcourir au vu des rapports d’exclusion et du manque d’échanges ressentis et notifiés.

Nous prendrons implicitement plus de temps pour constituer notre 1er groupe exploratoire, prévu pour novembre 2019. Il se voit reporté au 1er trimestre 2020.

De plus, ce temps d’échange a majoritairement touché des rouennaises alors même qu’il se déroulait au Grand-Quevilly et qu’encore assez peu de personnes situent le parc de la Roseraie. 22% de femmes âgées de 25 à 34 ans sont atteintes, ce qui vient conforter la cible habituelle localisée à Rouen et la tranche d’âge. Toutefois, 7, 7% de personnes en provenance de Petit-Quevilly apparaissent, ce qui est une 1ère, presque un score! Aucune de Grand-Quevilly, et enfin, 20, 7 % de femmes de 35 à 44 ans, ce qui est nouveau également.

Parallèlement à cela, site specific s’est tourné vers un collectif féministe actif d’étudiantes pour réfléchir, avec elles, sur ce qu’il était envisageable de proposer, rive gauche, au regard de leur dispositif d’entre-aide nommé « Demandez Angela« . Nous avons rencontré quelques difficultés pour caler un RDV, ce qui nous a contribuer au report, sans date, de la 3ème rencontre.

A titre de comparaison, la 1ère Rencontre’ Specific avait touché 278 personnes avec un taux de réponse à 13 et un très faible taux de déplacement réel cette fois-ci encore avec une annulation et plusieurs autres inscrites mais non venues. 23, 6% relevant de la tranche d’âge 25- 34 ans et 16, 7% pour celle des 35-44 ans, ce qui apporte une information importante: la 2ème rencontre arrive à un équilibre presque parfait entre les tranches d’âges (env 20%). La provenance s’accroît également un peu passant de 6% à 7,7% pour Petit-Quevilly.

Nous pouvons observer qu’entre un rallye photo et une question de société, certaines remarques peuvent être faites, la cible en nombre est sensiblement la même. En effet, le 1er rallye organisé à Rouen rive gauche a atteint 277 personnes. Par ailleurs, les différences se font avec la provenance et les tranches d’âges entre les rallyes eux-mêmes. Nous vous invitons à relire: Rallye ‘Specific # 1, l’épisode pilote

Le 2ème rallye photo, qui aura lieu demain et se fera à vélo nous amène à 250 personnes avec un taux de réponse à 8. Cet évènement a été doublé sur le site mes voisins.fr. Petit-Quevilly se place à 7, 38% contre 2, 78% pour le 1er rallye, Rouen enfonce toujours le clou avec une moyenne de 34%. Nous reviendrons plus en détail sur ce second rallye, nous pouvons toutefois avancer que la tranche d’âge s’est inversé avec davantage de femmes de 35-44 ans.

Des rencontres et des RDV

Nous avons, suite à nos ateliers sur les arbres et la biodiversité, fait la connaissance de voisines quevillaises soucieuses des problématiques environnementales. Nous nous sommes rencontrées et avons suivi de près leur action quant à la mise en place d’un composteur collectif sur la place des Chartreux à Petit-Quevilly. Nous les avons accompagné, le 25 septembre, lors de la présentation de ce projet à la mairie de la commune. L’accueil fut positif, cependant quelques frustrations ont fait leur apparition lorsque nous avons pris connaissance de certains éléments, pour certains, rédhibitoires, du type l’interdiction de planter directement dans le sol en raison de la pollution ou encore la temporalité très longue pour la mise en place de ce que nous espérions être une révolution verte pour la commune. Nous avons fait la demande d’un permis de végétaliser et avons affirmé notre vif intérêt pour le projet « Jardin partagé ». Nous avons ponctué nos échanges avec d’autres interrogations qui étaient les nôtres notamment au regard des publics des structures culturelles (CDN Foudre, Bibliothèque François Truffaut), du cloisonnement de ces derniers par âges, des politiques tarifaires, de leur programmation et de leur degré de communication/collaboration.

Action ‘Specific # 1

Parce que le projet se porte garant d’un travail de terrain, il se devait de mettre en place cette action. Ce ramassage solidaire de déchets sauvages est le 1er du genre organisé sur la commune. En proie à des difficultés dès la fin septembre, nous n’avons pas pu mener comme nous l’aurions souhaité cet évènement. Nous avions planifié d’imprimer des affiches (par ailleurs conçues spécialement et prêtes)et de faire du street marketing…Dommage donc, nous ferons mieux la fois prochaine!

  • Site specific souhaite, à ce titre, développer ces « CleanWalk » de manière plus régulière à raison d’un par mois pour 2020.

Ce ramassage eut lieu le dimanche matin du 6 octobre à partir de 10h30. Nous avions fait en sorte de relayer l’évènement depuis plusieurs sources: mes voisins.fr et la page des Cleanwalker de Rouen. Nous l’avions inscrit depuis le site cleanwalk.fr (sans succès) . Cependant ce que nous pouvons affirmer c’est qu’il semblait évident que la cible allait « exploser » en nombre, nous avons atteint 834 personnes soit trois fois plus que notre moyenne hormis pour la 2 ème terrasse specific qui était portée avec La Friche Lucien (6500 personnes).

Alors même que ce ramassage se déroulait à Petit-Quevilly, seulement 2, 26% sont en provenance de cette commune, néanmoins Sotteville entre en scène et Grand-Quevilly se stabilise avec ses apparitions à hauteur de 2 %. Rouen, encore, avec sa moyenne de 34 % vient stabiliser la proposition voire même l’audience du projet.

  • La question qui se pose est la suivante: est-ce l’utilisation de Facebook par les quevillais ou est-ce la compréhension du projet qui donne ces résultats stables ?

N’ayant pu l’animer ce jour, nous en avions confié la gestion à une voisine, partie prenante de l’aventure site specific et engagée localement au niveau environnemental. Bien que nous ayons reçu des infos et des images, à cette heure, n’avons pas encore revu cette précieuse contributrice. Les détails de cette action feront l’objet d’un article. La question du ressenti des participants étant essentielle, leur parole est plus précieuse que la nôtre, alors encore un peu de patience pour la lecture.

A cela, nous pouvons ajouter que nous sommes solidaires du projet « Jardin partagé » de Petit-Quevilly. Nous avons fait part de notre volonté citoyenne de voir s’inscrire cette initiative localement. Une réunion a eu lieu le 1er novembre, je suis devenue à titre personnelle, avec une figure locale du compostage, une des administratrices du projet. Soulignant l’importance de créer et de porter cette démarche, site specific s’allie de tout cœur avec cette volonté. La prochaine date fixée pour les échanges quant à cette démarche est le 13 novembre lors du passage du triporteur de la mairie de Petit-Quevilly sur le site du square Marcel Paul

La programmation pour 2020 paraît d’ores et déjà se remplir, notamment au regard du 1er trimestre alors, allez jetez votre œil bienveillant ici: Les projets pour 2020

A très vite,

Isabelle Pompe pour Site specific, le 2 novembre 2019.

 

 

Produits chimiques

Notre territoire social est en proie à une exposition aux risques en raison des sites industriels qui sont présents sur notre espace de référence.

L’activité de la Seine industrielle concerne la chimie, pétro-chimie et le pétrole. Les industries participent à l’économie de ce territoire mais comportent des dangers pour les populations et salariés. Les pollutions sont plurielles telles que celles de l’air, de l’eau, des sols (moins connue) et des nappes phréatiques.

  • Les nappes phréatiques

« La vulnérabilité dépend du type de nappe, libre ou captive, et du mode de circulation de l’eau dans l’aquifère.

Les nappes libres sont les plus vulnérables: les polluants d’origine superficielle peuvent diffuser librement dans le sol et la zone non saturée jusqu’au niveau pièzométrique; d’autre part, la fluctuation verticale saisonnière du niveau piézométrique aboutit à ‘rincer’ les particules de la zones non saturée et entraîner les substances qui y sont adsorbées.

Les nappes captives en revanche sont mieux protégées par les couches imperméables qui les surmontent. Leur alimentation en eau superficielle est plus circonscrite, donc plus aisée à protéger. Leur pollution apparaît lorsque le niveau protecteur imperméable est percé par un ouvrage (ancien forage, fouille profonde…). »Source Université Jules Verne

L’émission Cash Investigation a enquêté sur des sujets qui nous concernent. Dans un 1er temps, nous avons visionné celle qui se nomme : « Produits chimiques, nos enfants en danger«  mise en ligne sur la chaine YouTube du programme le 3 février 2016

« En France et partout dans le monde, médecins et chercheurs lancent l’alerte sur les effets des produits chimiques sur le développement des enfants. Augmentation des cancers infantiles, multiplication des anomalies de naissance ou des troubles hormonaux, explosion de l’autisme : toutes ces pathologies pourraient bien avoir des causes environnementales.

Les pesticides apparaissent en première ligne dans les rapports des chercheurs.

  • PESTICIDES

« Les pesticides sont des substances chimiques utilisées pour lutter contre différents nuisibles (insectes, champignons, mauvaises herbes…) Il peut donc s’agir d’insecticide, de fongicide, de désherbant. Ils sont principalement utilisés dans l’agriculture mais aussi dans le cadre de l’hygiène publique. Des pesticides sont également destinés à un usage domestique pour la santé vétérinaire, le jardinage, les traitements anti-poux, les produits contre les mites, etc… »Source

Certains pesticides peuvent représenter des risques pour l’environnement et la santé (asthme, cancers, problèmes de croissance ou de fertilité, etc…)

Six multinationales contrôlent ce secteur : Syngenta, Bayer, Monsanto, Dow, Basf et Dupont. Elles règnent presque sans partage sur un marché colossal qui pèse cinquante milliards d’euros. Pendant un an, l’équipe de «Cash Investigation» a suivi à la trace leurs molécules. Certaines, dangereuses, s’invitent dans l’air que les enfants respirent tous les jours. »

 

A produits chimiques, nous entendons aussi engrais. Ici, nous connaissons une entreprise qui est directement liée à cette production, il s’agit de la GPN- Borealis.

« En France, les sites de stockage ou de fabrication d’engrais sont considérés comme des installations industrielles à risque et donc, à ce titre, classés Seveso. En vertu de la directive européenne Seveso 2 de 1996, prise à la suite du rejet accidentel de dioxine en 1976 dans la commune du même nom en Italie, l’Hexagone doit recenser ces établissements et prendre des mesures pour prévenir les accidents majeurs impliquant des substances dangereuses et limiter leurs conséquences pour l’homme et pour l’environnement. »Source Le Monde

Ce journal pointe en 2013 un « exemple des carences administratives actuelles : l’usine de fabrication d’engrais azotés GPN, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), n’a pas encore mis en œuvre de PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques), puisque son plan n’a pas encore été approuvé, pas plus que ceux des autres sites Seveso de l’agglomération rouennaise. Or, le site, que les Rouennais surnomment « Grande-Paroisse », est la « grande sœur » de l’ancien site de la ville rose : AZF de Toulouse, même groupe, mêmes activités et donc mêmes risques. »

  • Grand-Quevilly (Seine-Maritime) :Cette usine située près de Rouen dispose de deux cuves contenant chacune 1 000 litres d’ammoniac sous pression. 300 personnes travaillent sur ce site classé Seveso seuil haut qui peut produire plus de 3 millions de tonnes de fertilisants par an, selon GPN – Borealis (ancienne filiale Total, anciennement appelée Grande paroisse).

(Archives) Ce site a connu de nombreux accidents : deux ont eu lieu en 1996, puis deux autres en 2000 et, en 2011, un incendie et une explosion ont éclaté dans une unité de production. Une école maternelle est située à 500 mètres de l’usine.

CARTES

Lors du visionnage de l’émission, nous pouvions également consulter la carte qui précisait la présence du chlorpyriphos-éthyl, pesticide dans le viseur du ministère de l’Agriculture, et s’il était utilisé près de chez nous ?

  • Le chlorpyriphos-éthyl entre dans la composition de plusieurs insecticides utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les chenilles, notamment dans les vignes et les vergers. Il est soupçonné d’être à l’origine de perturbations hormonales, selon des études américaines. Il est également accusé de perturber le développement cérébral des enfants in utero.

 

Depuis cette carte, nous voyons comment le département de la Seine-Maritime est exposé. A hauteur de 13, 2 tonnes (chiffre de 2016), (l’Eure est à 15, 2 tonnes) ce territoire ne se classe pas parmi les pires mais ce chiffre reste très élevé.

Que cette présence soit réglementée ou interdite, il convient de prendre conscience que ceci engendre d’autres pollutions que celle de l’air, à savoir celles des sols et des nappes phréatiques pour très longtemps.

« Chaque année, près de 100 000 tonnes de pesticides classés dangereux ou potentiellement dangereux sont utilisés en France. Les équipes de « Cash Investigation » et de francetv info ont analysé le détail des ventes de ces pesticides qui mettent en danger la santé de nos enfants. »Source

Quels sont les pesticides dangereux utilisés près de chez vous ?

Nous observons que ce sont souvent les cultures (vignes et maraichage) qui déterminent la très forte présence de ces produits.

Screenshot_2019-04-10 CARTE Quels pesticides dangereux sont utilisés près de chez vous

Capture d’écran pour résultat Seine-Maritime

  • Densité de population

Des cinq départements qui constituent la région Normandie, la Seine-Maritime est celui qui détient la plus forte densité de population, 199hab/Km² (chiffre 2015). Nous savons également que notre territoire social, en plus de ces usines, est aussi, géographiquement, très proche des terres agricoles du département.

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  • Occupation des sols
  • Le type de cultures

L’agriculture normande est orientée vers les grandes cultures et l’élevage laitier. En Seine-Maritime, ces trois orientations sont presque équilibrées :

  • 24% des exploitations en bovins lait,
  • 26% en grandes cultures
  • 28% en polyculture polyélevage, majoritairement laitier.
  • Agriculture biologique

« La Normandie compte près de 1 100 exploitations engagées en agriculture biologique au 31/12/2014, soit 4,2 % des exploitations bio de la Métropole. La surface consacrée à l’agriculture biologique couvre quasiment 58 000 ha (2,8 % de la SAU régionale). La Normandie se situe ainsi au 9ème rang des régions métropolitaines à la fois en nombre d’exploitations bio et en part de SAU bio dans la SAU régionale. (SAU: Surface Agricole Utile)

  • Sols enherbés

En Normandie, les sols enherbés couvrent environ un million d’hectares, soit 35 % du territoire. La quasi totalité de ces sols est vouée à un usage agricole : près de 90 % de la surface est constituée de prairies, le solde, soit de l’ordre de 120 000 ha, correspond à l’herbe artificialisée, attachée à l’habitat, aux voies de circulation et autres activités humaines, ainsi qu’aux surfaces enherbées naturelle.Entre 2000 et 2010, les surfaces en prairies des exploitations agricoles normandes diminuent de 11 % (- 110 000 ha).

  • L’industrie agroalimentaire

L’industrie agroalimentaire normande compte près de 800 établissements et emploie 25 000 personnes. Elle est plus développée en Seine Maritime, dans le Calvados et la Manche. Ces trois départements concentrent à eux seuls les trois quarts des emplois de ce secteur. Sa localisation est le reflet à la fois des activités agricoles et des activités portuaires.

La Manche et le Calvados regroupent 65 % des emplois de l’industrie laitière de la région. L’Orne représente le tiers des emplois de l’industrie de la viande et 80 % des emplois de ce secteur sont localisés dans l’Orne, le Calvados et la Manche.

Plus de 60 % des emplois liés au chocolat et au café sont situés en Seine Maritime et 20 % dans l’Eure. Les grands groupes de la transformation du chocolat (Ferrero, Barry Callebaud…) et du café (Legal, Zegafredo Zanetti…) sont présents sur le territoire normand, essentiellement en Seine Maritime et dans l’Eure.

 

Nous reviendrons sur les enquêtes du magazine Cash Investigation au regard des thèmes abordés et notre territoire d’étude.

 

 

Isabelle Pompe, Avril 2019

 

Territoire social & pollution des sols

Pollution des sols

Suite à notre recherche sur le territoire social, nous avons noté que la présence de sites industriels était non négligeable pour les communes retenues pour cette recherche à savoir Grand-Couronne, Petit-Couronne, Grand-Quevilly et Petit-Quevilly.

Nous pouvons questionner l’impact de ces sites sur notre territoire d’habitation tout d’abord au regard de ses pollutions. Celle qui nous intéresse aujourd’hui, est celle qui concerne les sols.

pollution des sols

Le code de l’environnement

C’est l’ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 relative à la partie Législative du code de l’environnement qui est à l’origine du code de l’environnement (textes juridiques relatifs au droit de l’environnement)

Le code comporte sept livres divisés en titres, chapitres, sections, sous-sections et paragraphes :

  1. Dispositions communes,
  2. Milieux physiques,
  3. Espaces naturels,
  4. Faune et flore,
  5. Prévention des pollutions, des risques, et des nuisances,
  6. Dispositions applicables en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Wallis et Futuna, dans les terres australes et antarctiques françaises et à Mayotte,
  7. Protection de l’environnement en Antarctique.

L’article L 125-6 prévoit que l’État élabore, au regard des informations dont il dispose, des Secteurs d’Information sur les Sols (SIS). Ceux-ci comprennent les terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie, notamment en cas de changement d’usage, la réalisation d’études de sols et la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publique et l’environnement.

Depuis Geo risques, j’ai consulté le SIS (Secteur d’Information sur les Sols) afin de voir quels pouvaient être les résultats pour notre territoire. J’ai renseigné la commune du Petit-Quevilly et aucun résultat ne fut trouvé pour cette recherche. J’avais remarqué auparavant que la carte d’avancement par territoire pour l’élaboration des SIS spécifie que le département de la Seine- Maritime est [avec « SIS » en cours et « SIS déjà publiés.]

Plan national santé et environnement

L’élaboration d’un plan national santé-environnement (PNSE), sa déclinaison en régions et sa mise à jour tous les cinq ans ont été inscrites dans le code de la santé publique (article L. 1311-6 du code de la santé publique).

Le troisième plan national santé environnement (2015-2019)

Après dix ans d’actions destinées à la prévention des risques pour la santé liés à l’environnement (PNSE 1 – 2004-2008 et PNSE 2 – 2010-2014), le troisième plan national santé environnement (2015-2019) a pour ambition de réduire l’impact des altérations de notre environnement sur notre santé. Sa mise en œuvre est placée sous le copilotage des ministères de l’Environnement et de la Santé.Source

Il s’articule autour de dix nouvelles mesures phares, regroupées en 4 grandes catégories d’enjeux :

  • enjeux de santé prioritaires ;

  • connaissance des expositions et de leurs effets ;

  • recherche en santé-environnement ;

  • actions territoriales, information, communication et formation.

« Le Plan national santé environnement (PNSE) a pour objectif de répondre aux interrogations des Français sur les conséquences sanitaires à court et à moyen terme de l’exposition à certaines pollutions de leur environnement.

Il existe plusieurs sortes de pollution, celle de l’air, de l’eau, des sols mais aussi la pollution sonore, lumineuse et la pollution par les déversements de pétrole /pollutions hydrocarbures, par les déchets nucléaires. Il existe pour la pollution des sols des Diagnostic pollution des sols

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« La pollution des sols n’est pas la forme de pollution dont on parle le plus. La pollution excessive du sol peut entraîner la contamination de l’eau et peut donc créer d’énormes dégâts sur l’environnement. Le sol contaminé est tout sauf un endroit sûr pour les cultures, les produits chimiques par ce biais peuvent atteindre le corps des organismes vivants, une fois que sont digérés les aliments affectés. »Source

 

Un exemple , Toulouse et & l’état de son sol

« Le sol Toulousain ? Toxique. Le passé industriel de la ville ressurgit à mesure que ses parcelles sont harponnées par promoteurs immobiliers et autres bâtisseurs. Le sous-sol de ces toulousaines nouvelles générations à étages et parkings souterrains est-il pollué ? Qui veille au grain ? Il y a quelques semaines Toulouse se hissait dans plusieurs titres de presse au « 3ème rang de la ville la plus polluée ». En cause, la base de données Basol, du ministère de l’Écologie qui recense les sites pollués « ou potentiellement pollués »Source

 

 » ÉTABLISSEMENT SENSIBLE « 

La démarche « établissements sensibles » a été proposée aux responsables ou maîtres d’ouvrage en charge des établissements des secteurs public et privé accueillant les jeunes jusqu’à 17 ans.

Source vidéo

Les établissements retenus ont été repérés par superposition ou contiguïté avec  d’anciens sites industriels recensés dans l’inventaire BASIAS. BASIAS – BASOL

Chacun des établissements a fait l’objet d’un diagnostic des sols adapté à la configuration des lieux et à la nature des activités industrielles passées.

A l’issue des diagnostics, les établissements sont classés dans l’une des 3 catégories suivantes :

  • Catégorie A : Les sols de l’établissement ne posent pas de problème
  • Catégorie B : Les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions, que les pollutions soient potentielles ou avérées. Des modalités de gestion de l’information doivent cependant être mises en place pour expliquer ce qui doit être fait si les aménagements ou les usages des lieux venaient à être modifiés
  • Catégorie C : Les diagnostics ont montré la présence de pollutions qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire la mise en œuvre de mesures sanitaires. (Source)

En prenant en compte les reclassements validés après transmission des dossiers, au 24 novembre 2017, les 1 248 établissements pour lesquels les diagnostics de pollution des sols ont été finalisés et remis aux maître d’ouvrage, étaient répartis de la manière suivante :

  • Catégorie A : 486 établissements
  • Catégorie B : 658 établissements
  • Catégorie C : 104 établissements

Par ailleurs, pour 149 établissements, les diagnostics étaient encore en cours. Des rapports de diagnostic sont consultables depuis ce Lien

J’ai renseigné, dans les menus déroulants, les communes du Petit-Couronne, du Grand-Couronne et pour le Grand-Quevilly puis lancé une recherche, il a été indiqué pour les trois:  » Pas de rapport de diagnostic disponible.  » Consultation au 31 mars 2019.

 

La situation au Petit-Quevilly

Nous savons que la commune a connu un riche passé industriel depuis notamment l’implantation de Malétra en 1808. Nobel – Maletra a exploité son site industriel et sa décharge jusqu’en 1962. Date à laquelle, le quartier Nobel Maletra avec sa cité- auparavant nommée « Maurice Thorez »- aujourd’hui baptisée quartier de la piscine s’est implanté.

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Entre La zone entre la Sud III et l’avenue Jean Jaurès – elle a accueilli la filature de la Foudre– se dessine, d’une part un territoire social et d’autre part, une présence de sites industriels à même d’engendrer des risques pour la santé et l’environnement encore perceptibles aujourd’hui.

Lors de l’inventaire de ses sites industriels croisés avec celui des établissements scolaires, la commune du Petit-Quevilly a fait ressortir les éléments suivants:

Depuis le site internet d’info terre, le résultat des diagnostics donne ceci:

11 établissements ont été listés, ils sont tous classés C. Voici la carte de tous les établissement scolaires recensés au Petit-Quevilly (maternelle, primaire, collège et Lycée) hors crèche et garderie.

Screenshot_2019-03-31 Mappy - Plans, comparateur d'itinéraires et cartes de France

 

Comme vous pouvez le constater sur le rapport, chaque colonne, se présente l’icône du fichier PDF, je suis allée chercher celui de l’École maternelle Gérard Philippe, voici la synthèse au 31 janvier 2017:

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Isabelle Pompe, dernière mise à jour 31 mars 2019.

Kodak, Vincennes, 1986

Une usine, des pollutions

 

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Entreprise américaine, fondée en 1881 par Georges Eastman. Cette création d’entreprise est la concrétisation des recherches personnelles de son fondateur. En effet, Eastman dépose son brevet pour une « Méthode et Appareillage pour la réalisation des Plaques à Émulsion » en 1879. La société oriente ses recherches, dès 1885, vers un support souple destiné à remplacer les fragiles plaques de verre utilisées jusqu’à présent en photographie.

PATHE

Pathé –  C’est en observant les films Edison sur un appareil à visionnement individuel, en 1894, que Charles Pathé à la révélation de ce à quoi il se consacrera. C’est en 1896 qu’il installa les ateliers destinés à imprimer les films positifs, au n°1 de l’avenue du Polygone.Il fonde en 1897 la « Compagnie générale des cinématographes, phonographes et pellicules ». Puis la société Pathé frères s’étoffant, de véritables studios furent construits rue du Bois (rue Anatole-France).

En 1906, Charles Pathé se lança dans la fabrication industrielle de films vierges. Il fit construire rue des Vignerons à Vincennes, une vaste usine conçue par l’architecte vincennois Georges Malo.

En 1911, pour se rapprocher de l’usine, il s’installa dans une grande maison bourgeoise, rue de la Villa (rue Franklin-Roosevelt). Charles Pathé fit de Vincennes pendant les quelques années qui précédèrent la Première Guerre mondiale, la capitale mondiale du cinéma. La maison Pathé, véritable ville dans la ville, en rythma longtemps l’existence par ses sifflets et ses sirènes qui vidaient et remplissaient les cafés au rythme des équipes.

Avec la naissance de Hollywood et la concurrence du cinéma américain, l’usine cesse d’être un haut lieu de la production cinématographique, et en 1927, laisse sa place à la société Kodak Pathé. » Source

 

1902, Usine rue des vignerons à Vincennes

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L’usine sera utilisée pour la fabrication du support et des émulsions. La pellicule est constituée d’un film support en plastique, recouvert d’une émulsion : c’est une couche de gélatine sur laquelle sont couchés en suspension des cristaux d’halogénure d’argent ; pour les émulsions modernes il s’agit de bromure d’argent (AgBr).

L’usine sera exploitée de 1902 à 1986. L’utilisation de produit chimiques tels que des solvants non halogénés pour exploitation de ce site a engendré une des affaires les plus graves en termes d’exposition aux risques de produits chimiques pour les zones d’habitation et scolaires inscrites localement. Il s’agit de « l‘affaire des cancers pédiatriques de Vincennes. »

Les solvants

Les solvants sont des liquides qui ont le pouvoir de dissoudre, mettre en suspension ou extraire des substances sans altération chimique de ladite substance ou du solvant. Ces propriétés permettent :

  • l’utilisation des solvants pour nettoyer ou séparer différentes substances,
  • leur régénération, interne ou externe, quand leur utilisation première les a chargé en impuretés.

Les solvants usés sont issus d’origines diverses et produits par :

  • l’industrie (chimie, peinture, colles et adhésifs, …),
  • l’artisanat en quantités dispersées (carrosserie, mécanique, …),
  • les laboratoires de recherche et d’enseignement,
  • les particuliers.

Parmi ces solvants, on distingue deux catégories :

  • les solvants halogénés : solvants contenant du chlore, du fluor, de l’iode, du brome.
  • les solvants non halogénés : toluène, acétone

Les déchets dangereux

« Les déchets dits « dangereux » contiennent, en quantité variable, des éléments toxiques ou dangereux présentant des risques pour la santé humaine et l’environnement (article R. 541-8 du code de l’environnement : les déchets dangereux y sont indiqués avec un astérisque).

Quelle que soit leur origine ou la quantité produite, les déchets sont classés dangereux s’ils présentent une ou plusieurs des 15 propriétés de danger énumérées à l’annexe I de l’article R. 541-8 du code de l’environnement.

Ils peuvent être de nature organique (solvants, hydrocarbures,etc.), minérale (acides, boues d’hydroxydes métalliques,etc.) ou gazeuse.

Avec environ 11 millions de tonnes, les déchets dangereux représentent 3 % des déchets produits en France.
Le mélange de déchets dangereux est interdit, sauf dérogation (Article L541-7-2 du code de l’environnement) » Source

Les propriétés qui rendent les déchets dangereux et leur code :

  • H1 Explosif ;
  • H2 Comburant ;
  • H3-A Facilement inflammable ;
  • H3-B Inflammable ;
  • H4 Irritant ;
  • H5 Nocif ;
  • H6 Toxique ;
  • H7 Cancérogène ;
  • H8 Corrosif ;
  • H9 Infectieux ;
  • H10 Toxique pour la reproduction ;
  • H11 Mutagène ;
  • H12 Substances et préparations qui, au contact de l’eau, de l’air ou d’un acide, dégagent un gaz toxique ou très toxique ;
  • H13 Sensibilisant ;
  • H14 Écotoxique ;
  • H15 Substances et préparations susceptibles, après élimination, de donner naissance, par quelque moyen que ce soit, à une autre substance, par exemple un produit de lixiviation, qui possède l’une des caractéristiques énumérées ci-dessus.

Expansion des sites de production de Kodak Pathé

A la fin des années cinquante, l’usine Kodak-Pathé de Vincennes ne disposant plus de surfaces suffisantes pour assurer son expansion, il est décidé de construire un nouveau site industriel plus vaste et disposant des dernières technologies de fabrication. C’est Chalon-sur-Saône qui fut choisi en raison de sa situation à un carrefour de voies de communication facilitant la distribution des produits dans toute l’Europe. Le fait que Chalon-sur-Saône soit de surcroît la patrie de Nicéphore Niepce, l’inventeur de la photographie, fut un atout supplémentaire.

Kodak et le numérique

Alors que Kodak a mis au point la photo numérique dès 1975, la firme américaine a du mal à s’adapter au numérique lors de son expansion dans les années 2000 et subit la forte concurrence de marques étrangères, notamment européennes et japonaises.

Le 10 janvier 1986, un juge de la Cour suprême des États-Unis ordonne à Kodak de cesser la fabrication et la commercialisation de ses appareils à développement instantané dans le cadre d’un affaire de contrefaçon de brevet opposant Eastman Kodak à Polaroid Corporation. Dès 2004, Kodak délaisse peu à peu son activité historique (production liée à la photographie argentique) pour se concentrer sur les technologies modernes : la photographie numérique et le cinéma numérique, sans grand succès…

1986

L’usine de Vincennes est démolie. L’école maternelle Franklin-Roosevelt, à Vincennes (Val-de-Marne) a été construit en 1986 à côté d’une résidence de 475 logements et de bureaux, à l’emplacement de l’usine Kodak.

Sur les 6 hectares du site, on construit une école, sans aucune analyse des sols, cela deviendra un scandale énorme avec 5 cas de cancers (leucémie) chez des enfants.

Kodak Vincennes démolition usine.jpg

Démolition du site de Vincennes – Source

1999

« Le signalement de Vincennes (Val-de-Marne) a pour cadre un quartier résidentiel construit sur l’ancien site industriel des usines Kodak qui avaient en particulier utilisé des produits chimiques pour leur activité. Lorsque trois cas de cancers d’enfants sont connus en 1999, une relation est très vite envisagée localement entre l’ancien site industriel et l’existence de ces pathologies. Mais, à partir des premiers éléments transmis par l’entreprise et des sondages réalisés par la mairie, cette relation avec une éventuelle pollution des sols ne peut pas être établie. Les autorités sanitaires engagent de leur côté une étude qui ne conclut pas à l’existence d’un agrégat. Au vu des données, un comité d’experts considère que des investigations épidémiologiques et environnementales complémentaires ne sont pas justifiées. « Source

 

La liste s’est allongée puisque, depuis 1999, 7 cas dont 2 mortels ont été recensés, alors qu’on enregistre nationalement 4 à 6 cas de cancer par an pour 100 000 enfants de zéro à 5 ans (Le Monde du 3 janvier 2004).

 

Screenshot_2019-03-31 Chapitre 2 L’usine Kodak de Vincennes

Screenshot_2019-03-31 Chapitre 2 L’usine Kodak de Vincennes(1).png

La mobilisation locale et la connaissance de nouveaux cas conduisent en 2001 à de nouvelles études, ainsi qu’à une campagne de communication importante initiée par la mairie. Les acteurs locaux qui se sont mobilisées entre-temps sont associés à ces études dans le cadre d’un comité de suivi. Le maire de Vincennes décide de fermer l’école de juin 2001 à janvier 2004. Les études qui sont réalisées durant cette période mettent en avant l’absence de risque sanitaire avéré pour la population. Toutefois, des campagnes de surveillance environnementale sont menées entre 2004 et 2007.

Que dit le BASOL (aujourd’hui) du site de Vincennes ?

Basol pour rappel,  est une base de données sur les sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. BASIAS – BASOL

Screenshot_2019-03-31 BASOL - Ministère de la Transition écologique et solidaire(1)

Screenshot_2019-03-31 BASOL - Ministère de la Transition écologique et solidaire(3).png

Lors de l’enquête environnementale, une mise en évidence est faite d’une pollution de la nappe phréatique sous-jacente, aux dérivés chlorés, trichloréthylène (TCE), et perchloroéthylène (PCE) appelé aussi tétrachloréthylène, (ainsi que du Chlorure de vinyle dérivé du TCE) en provenance de l’ancienne usine chimique Kodak implantée sur place, qui avait fermé, puis été démantelée en 1986, suite à une pollution au cyanure.

L’affaire des cancers de Vincennes fera office de détonateur et de révélateur pour opinion public ainsi que pour les Ministères de l’éducation nationale et de la santé.

En 2007, l’État débloque 50 millions d’euros et veut lancer un plan national de diagnostic des sols. Il faut repérer crèches, écoles lycées : Env. 2000 sites pour lesquels il faut faire des diagnostic. Un véritable devoir de de recherche, d’investigation s’impose en ce qui concerne les métaux lourds et polluants volatiles.

  • Trois catégories sont alors proposées, A, B et C
    Pour les écoles de catégories C, cela signifie que les enfants sont exposés. La sensibilisation des parents, enfants est parfois difficile. Pourtant le Plomb et le Mercure, même à très faible dose, sont dangereux. Le problème est que sur ces sites industriels, ont souvent été utilisés plusieurs produits chimiques qui produisent un effet cocktail, bien pire encore.

Une école Beauvais a fermé (classé C) pour quelques travaux sommaire depuis 2013 mais aucune dépollution.

Vincennes encore, les produits dégazent depuis 47 ans, le taux de trichloréthylène présent dans les terres dépassent jusqu’à 100 fois.

 

Vous pouvez suivre l’actualité de cette affaire depuis le blog du Collectif Vigilance Franklin – CVF

C’est toute l’histoire industrielle qui remonte à la surface avec des problèmes dans l’air des maisons.

La Pollution des sols

pollution des sols.jpg

Vous pouvez consulter ce document Exposition de la population française aux substances chimiques

Malheureusement, beaucoup d’écoles figurant sur la liste n’ont pas été testées.

Lien vers émission Envoyé Special, « Nos écoles empoisonnées » du 11 janvier 2018

Je reviendrai, dans un prochain article, sur la situation du Petit-Quevilly, au regard du classement de ses écoles suite aux résultats de ce diagnostic.

 

Isabelle Pompe, 31 Mars 2019

Soeurs, GPN Borealis – AZF Toulouse

Sur ce territoire, nous avons, près de nous, un site qui possède quelques ressemblances, quelques caractéristiques avec un autre, accidenté et mortel autrefois implanté à Toulouse. Je veux parler de cette « grande paroisse », GPN, installée au Grand-Quevilly en Seine-Maritime. Nous aborderons les éléments de ressemblance à travers la production,  l’implantation géographique des deux sites et donc la sociologie de ces territoires. Nous observerons, en écho, la notion d’image en tant que vecteur. L’image comme outil de communication, d’esthétisation, transmetteur, malgré lui, d’ une image ordinaire et d’une « vision parasitée ».

 

gpn grand quevilly

Site Grand-Quevilly

Tout d’abord, faisons connaissance avec ce site. Ci-dessus, une image de ce dernier, de jour, à la dimension vernaculaire. Un jour, de travail pour les salariés, comme les autres. La particularité de cette prise de vue nous indique toutefois une forme de vétusté, une époque quasi révolue où la communication n’était pas encore stratégique, où l’esthétisation, les plans, cadrages, les filtres n’avaient pas encore fait leur apparition, une image d’un autre temps. L’usine, non pas comme patrimoine industriel, mais comme source d’emploi, une maison-mère, nourricière à l’apparence ordinaire. L’image comme disparition du danger, dissolution du risque. La présence humaine au 1er plan, puis de part et d’autres composant ainsi une ligne horizontale, se veut rassurante. Les hommes travaillent, le lieu est humanisé, il est calme et relativisé. Toutefois l’échelle des verticales ne relèguent pas au second plan la dangerosité éventuelle. elle apparaît cependant, moins menaçante, moins « ventriculaire ».

Plus connu sous l’appellation GPN, ce site relève de l’industrie chimique et renvoie à Borealis (entreprise chimique spécialisée dans la fabrication d’engrais, de polyéthylène et de polypropylène) en tant que filiale. Cette usine se dénomme, aujourd’hui, Borealis Grand- Quevilly – Borealis Chimie SAS et s’enorgueillit, sur son site internet, d’être le plus grande site de production de Borealis Chimie, il s’étend sur 100 hectares. Source

Sa production se concentre sur des engrais azotés. Deux sites sont encore exploités en France: Grandpuits (77) et Grand-Quevilly (76). Auparavant un autre site était utilisé, celui d’AZF, définitivement fermé, rasé depuis son explosion le 21 septembre 2001.

 

La catastrophe d’ AZF

Dans la banlieue sud de Toulouse, ce matin du 21 septembre surgit une très forte explosion. Il s’agit d’un stock de près de 300 tonnes de nitrate d’ammonium qui engendrera les conséquences suivantes:

  • 31 morts et quelque 3 000 blessés
  • 27 000 logements endommagés
  • 3 500 entreprises touchées ainsi que de nombreux bâtiments publics, dont 120 établissements scolaires.
vue-de-l-usine-azf-a-toulouse-apres-l-explosion-qui-a-ravage-le-site-le-21-septembre-2001

Vue de l’usine AZF à Toulouse, après l’explosion qui a ravagé le site, le 21 septembre 2001. AFP ERIC CABANIS

L’image comme dilatation des possibles, comme élément notoire, insupportable, comme composante ineffaçable de l’histoire de la chimie industrielle en France. L’image comme trace. La présence humaine au 1er plan nous apporte des indications, d’une part en termes d’échelle. D’autre part, la tenue vestimentaire de ces « hommes » est troublante et distille un sentiment contradictoire. Cette image de désolation, de chaos, réaffirme la place de l’homme comme élément à la fois contingent et fortuit mais pour autant déterminant: l’erreur est humaine. L’apparente tranquillité de la démarche apporte du calme. L’image comme fait, comme bruit, comme odeur, couleur. On perçoit le caractère physique de la scène, pourtant, elle renvoie à des images fictionnelles. Une scène structurée, ordonnancée qui fait figure de preuve, élément factuel non substituable mais qui trouve sa force et sa véracité dans la vision d’horreur qu’elle cristallise. L’image devient symbole alors même qu’elle est le fruit d’une vision parasitée. 

 

Screenshot_2019-03-11 Explosion de l'usine AZF de Toulouse — Wikipédia

 

Faisons apparaître des similitudes, tout d’abord en ce qui concerne l’adresse physique des sites. Celle qui nous concerne directement, se situe au 30 rue de l’Industrie au Grand-Quevilly.

Son territoire d’implantation s’apparente, au même titre que celui d’ AZF, a une banlieue, de métropole, populaire voire socialement exposée.

 

 

Au Grand-Quevilly, l’histoire des usines va de pair avec l’histoire social de ce territoire. Ces sites sont implantés depuis près d’un siècle, pour certains, ils concernent des générations d’ouvriers, d’employés et font partie intégrante de l’histoire de la commune. Ils occupent, dans l’esprit des habitants, une place singulière, empathique qui soulève, par ailleurs, le paradoxe de l’attachement. Nous comprenons que ce territoire a d’abord été vécu et qu’il demeure subi parce que n’offrant aucune autre alternative économique.

 

  • Les Hauts- Fourneaux

En 1913, un complexe sidérurgique est créé en bord de Seine à Grand-Quevilly loin des zones d’extraction du minerai et proche des lieux d’importation de matières premières. En 1914, la Société Anonyme des Hauts Fourneaux de Rouen commence la construction d’une usine. Le chantier est interrompu puis reprend en 1916 à la demande du Ministère de la Guerre. En août 1917,le  1er haut fourneau est mis en service. En 1930, la plupart des 870 salariés sont logés dans 8 cités bâties autour de l’usine et des cadres habitent la plupart des belles maisons situées le long de la route nationale à Petit-Couronne. Les directeurs successifs, Marie Emmanuel BRUNEL de BONNEVILLE et Yves O’ DELANT, demeurent au château du Rouvray. L’usine ferme ses portes en 1967. Toutes les propriétés sont mises en vente par la société qui est dissoute en 1976. Source

Les-Hauts-Fourneaux grand quevilly

Carte postale, date inconnue

Cette image interroge, malgré sa très bonne composition graphique, ses lignes, elle fut utilisée et produite comme objet: une carte postale. L’image comme représentation mentale collective. Les « Hauts -Fourneaux » possédaient une effigie qui fut utilisée comme support d’écriture. La photographie, non pas sociale, mais patriarcale qui se pose en instrument de communication. L’usine n’est nullement décriée, elle se veut rassembleuse, une messagère identifiée, reconnue, dont on parle et qui fait parler d’elle. L’image comme vecteur de fierté d’un territoire social.

 

« Les gens vivent au Grand- Quevilly depuis plusieurs générations : ils sont très attachés au quartier, qu’ils ont toujours connu avec l’usine », approuve Laurence Wauters, directrice de l’école maternelle Louis-Pasteur, située à 500 mètres des hautes cheminées qui crachent sans discontinuer de larges panaches de fumée. »  Source

 

Screenshot_2019-03-11 Empalot — Wikipédia

 

Le site d’ AZF se trouve non loin du quartier d’Empalot (située au sud-Est de Toulouse). Il est l’un des quelques quartiers des grands ensembles historiques. Autrefois caractérisé par de longues barres, Empalot est aujourd’hui le symbole de la réalisation d’un Projet Urbain qualitatif co-construit avec ses habitants. (Source)

 

 

Ce site trouve un écho très fort avec celui du Grand-Quevilly, nous invitant à comparer ces usines à deux sœurs aux caractéristiques gémellaires. Certains allant jusqu’à désigner « la « Grande-Paroisse », de son ancien nom – celui qu’utilisent toujours les Rouennais – comme la « grande sœur » de l’ancien site de la ville rose : même groupe, mêmes activités et donc mêmes risques. » (Source)

« On est conscients qu’il peut y avoir un risque, admet l’une des agentes spécialisées de l’école. Mais en période de chômage, d’autres questions se posent : les usines, ce sont des emplois. »Source

 

La Société Chimique de la Grande Paroisse

En 1919, fut créée la Société Chimique de la Grande Paroisse (SCGP) par l’Air Liquide et Saint-Gobain. Le 1er atelier français de production d’ammoniac produit environ 5t/jour. En 1929, cette société s’implante au Grand-Quevilly avec une usine plus importante au regard de sa production: 1000 t/jour.

  • Ammoniac

« Ce gaz, essentiellement émis À 94% par les activités agricoles, est celui qui a connu la réduction la plus faible de tous les polluants surveillés dans le cadre du protocole de Göteborg sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance ». Source

L’ammoniac est un fléau qui contribue à l’eutrophisation et à l’acidification des écosystèmes.

 

L’ammoniac est un polluant de l’air qui contribue aux dépôts d’acides et à l’eutrophisation (il s’agit d’une forme singulière mais naturelle de pollution de certains écosystèmes aquatiques qui se produit lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives assimilables par les algues et que celles-ci prolifèrent. Les principaux nutriments à l’origine de ce phénomène sont le phosphore (contenu dans les phosphates) et l’azote (contenu dans l’ammonium, les nitrates, et les nitrites). Source

usine-gpn-de-grand-quevilly site total

Site GPN Grand- Quevilly Source

L’image esthétisée qui se veut neutre : sur fond de verdure et de ciel bleu, quelques cheminées, ça et là, pour que se confondent, naturellement, sans désagrément, fumées et nuages. Le site est ramené à échelle humaine, de par le choix de l’angle de vue, peu de précisions sont, en effet, apportées en terme d’occupation d’espace. Pas de présence humaine, une forme de monochromie parsemée par quelques notes de bleu. Trois couleurs: bleu, vert et sable (crème, blanc, gris clair) se partagent la composition avec pour toile de fond la verdure forestière. Une vision qui offre une absence de danger dont la neutralité vient modifier, « manipuler » tranquillement notre perception.

Sur le net, on peut trouver, entre autres, un  article du site Agriavis datant de 2012 qui fait état du redémarrage de l’unité d’ammoniac du site GPN du Grand-Quevilly:

 

Arrêtons-nous un instant sur ces chiffres. Ils nous indiquent, qu’en termes de capacité de production, nous sommes sur un site très conséquent, le spectre de la « grande sœur » du site d’ AZF refait surface. Au-delà de l’incident en tant que tel, imaginons, au regard des dégâts, de pollution de l’air, de l’eau, des sols, ce que peuvent/pourraient représenter ces chiffres. Nous savons que la production d’aujourd’hui est plus propre que celle des années 60/ 70 toutefois, les dommages causés par un siècle d’exploitation semblent inéluctables.

Combien de générations, d’élèves présents sur les sites scolaires concernés, combien d’employés/ouvriers et de précaires ont été touchés, de manière directe, indirecte, combien de dommages collatéraux ont été engendrés par ces activités. Toutes ces interrogations font partie intégrante de cette recherche, ce pourquoi, des éléments d’informations seront apporter au fil de cette enquête.

 

Enfin, je ne sais pas s’il s’agit d’une commande, à l’instar de Rubis Mécénat et de celle passée à Geert Goiris (je reviendrai ultérieurement sur ce sujet) Source mais je terminerai avec cette représentation de GPN Borealis proposée par Hervé Sentucq pour Panoram’art (Source)

13853-france-Seine-Maritime-GPN-Borealis-Boulevard-Stalingrad-Le-Grand-Quevilly-Rouen-panorama-sentucq.h

C’est alors que j’ai repensé à la définition du mot vecteur : « Tout être vivant capable de transmettre de façon active (en étant lui-même infecté) ou passive, un agent infectieux (bactérie, virus, parasite). La scène se veut être une « séquence en extérieur nuit », un  panorama cinématographique aux couleurs chatoyantes, incandescentes, pause longue et filtres: la fumée s’opacifie, tout paraît figé : et la lumière fut!

Ce type de proposition esthétique m’a toujours gênée car, ici et là, semble être prônée l’affiche d’un lieu divertissant voire exotique. Une forme « calme et volupté » aux effets luxueux qui élève à un rang supérieur un lieu à manier avec la plus grande des précautions, à traiter avec la plus grande des consciences. Celui qui photographie saisit une séquence, certes, mais ici la version sublimée de l’histoire est une vision choisie, assumée et peut cautionner la sous-estimation d’une activité à hauts risques. 

 

Bien à vous,

Isabelle Pompe, Mars 2019.

 

BASIAS – BASOL


La sensibilisation de l’ensemble des acteurs est l’un des outils d’une politique de prévention des risques liés à la pollution des sols. ( DREAL)

Inventaires et bases de données

BASIAS

Concerne le passé industriel du territoire français

BASIAS : Base de données des Anciens Sites Industriels et Activités de Services. Elle est destinée au grand public, notaires, aménageurs afin de d’apprécier les enjeux d’un terrain en raison des activités qui s’y sont déroulées. Elle rassemble les données issues des Inventaires Historiques Régionaux (IHR) qui recensaient des sites ayant pu mettre en œuvre des substances polluantes pour les sols et les nappes en France.

L’inscription d’un site dans Basias ne préjuge pas de la présence ou non d’une pollution des sols : les sites inscrits ne sont pas nécessairement pollués, mais les activités s’y étant déroulées ont pu donner lieu à la présence de polluants dans le sol et les eaux souterraines.

Pour effectuer des recherches ou simplement s’informer: Basias

Dans le domaine des risques naturels et technologiques, la connaissance du passé est au cœur de la prévention.

La base de données BASIAS (Base nationale des anciens sites industriels et activités de service) recense, de façon large et systématique, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement depuis la fin du 18ème siècle.

On y trouve l’ensemble des sites industriels identifiés dans les fonds d’archives préfectorales et départementales, leur localisation et leur description : nature de l’activité, propriétaires, exploitants, produits utilisés, éventuels incidents, utilisation actuelle, ainsi que des critères environnementaux comme la sensibilité ou la vulnérabilité des eaux souterraines.

Les inventaires historiques régionaux des sites sont régulièrement mis à jour pour une information toujours plus complète.

Comment accéder aux données BASIAS dans Géorisques ?

Les données BASIAS sont :

  •     Intégrées au « descriptif de risques », dans la rubrique « Pollution des sols, SIS et anciens sites industriels »
  •     Interrogeables selon des critères géographiques et d’activité, dans la section Téléchargements, rubrique BASIAS
  •     Consultables via la carte interactive, rubrique Installations industrielles

Voici quelques exemples de cartes interactives pour les communes de Petit- Couronne, Grand-Quevilly et Petit-Quevilly :

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques.png

Petit-Couronne carte interactive au 27 02 2019/ Capture d’écran

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques(1).png

Le Petit-Quevilly Carte interactive au 27 02 2019/ Capture d’écran

Nous pouvons nous rendre compte de la densité très importante des sites industriels passés de la commune, la carte est quasi opaque.  

Screenshot_2019-02-27 Basias Géorisques(2).png


Le Grand- Quevilly carte interactive au 27 02 2019 / capture d’écran

Le Grand-Quevilly propose une vision dense également, la lecture est difficile. Je vous invite toutefois à réaliser l’exercice…

BASOL

Screenshot_2019-02-27 BASOL - Ministère de la Transition écologique et solidaire.png

L’inspection de l’environnement chargée des installations classées publie également une liste des sites appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

  • BASOL : base de données des sites et sols pollués appelant une action des pouvoirs publics
Fiche Basol Petit Quevilly: BASOL-Petit-Quevilly-NOBEL-MALETRA

Diagnostics de pollution des sols


En février 2017:  Sites et soles pollués- Ministère de la Transition écologique et Solidaire

Avril 2017: La méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués

La politique nationale de gestion des sites et sols pollués est une politique de gestion des risques suivant l’usage des milieux.

Elle engage à définir les modalités de suppression des pollutions au cas par cas, compte tenu des techniques disponibles et de leurs coûts économiques.

Le maintien de pollution résiduelle sur un site est lié à sa compatibilité avec l’usage retenu (industriel, résidentiel, …) et, si nécessaire, assorti de conditions de maîtrise de leur impact sanitaire ou environnemental.

Après 10 années de mise en œuvre, la méthodologie de gestion des sites et sols pollués a été actualisée en 2017 afin de prendre en considération les retours d’expérience et les évolutions tant réglementaires que pratiques tout en réaffirmant les principes directeurs essentiels de la méthodologie. Source

En novembre 2017 : le Gouvernement divulgue une première liste nationale des établissements scolaires pollués.

« Plus de 60% des écoles ayant fait l’objet de diagnostics de pollution des sols posent problème. C’est ce que révèle le ministère de la Transition écologique en publiant une première liste nationale de 1.248 établissements. »

« Les résultats sont préoccupants puisque sur les 1.248 établissements diagnostiqués, 762 posent problème. Soit plus de 60% du total.

Les établissement sont classés en trois catégories : A, B et C. Les établissements posant problème sont ceux relevant des catégories B et C. » Source

Les résultats ont été classés en trois catégories (A, B ou C)

  • La première désigne les établissements pour lesquels les sols ne présentent pas de danger spécifique. C’est le cas de 484 crèches, écoles ou lycées testés (soit environ 39%).
  • La catégorie B, rassemblant 662 établissements (53%), concerne les sites dans lesquels les aménagements actuels permettent de protéger les enfants, mais qui doivent être surveillés en cas de modifications.
  • Enfin, la catégorie C regroupe les établissements dans lesquels les diagnostics ont montré la présence d’agents polluants et qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques ou sanitaires. Dans la liste, 101 établissements (8%) figurent dans cette catégorie.

Une carte interactive* a été mise en place:  Carte sites aux sols pollués – Envoyé special

L’association Robin des bois est à vivement soutenir pour sa démarche en matière d’accès à l’information aux élèves, aux parents, aux enseignants, au personnel périscolaire et aux riverains  Robin des bois -Ecoles toxiques

« Cette association a rassemblé un certain nombre de diagnostics réalisés par les pouvoirs publics dans les établissements scolaires de la région. Ils évaluent le niveau de pollution des sols, de l’air et de l’eau. Certains établissements présentent des taux anormaux. »

Voici un autre exemple souligné par France 3 en novembre 2017 pour la région des Hauts de France: Pollution inquiétante écoles – France 3 Hauts de France

Enfin, L’ enquête d’Elise Le Guevel et Claire-Marie Denis diffusée dans « Envoyé spécial » le 11 janvier 2018 pour Envoyé Special : Émission Envoyé Special « nos écoles empoisonnées »

*Je reviendrai plus longuement sur le cas du Petit- Quevilly et du résultat de ces diagnostics quant à la pollution des sols de ses écoles mais je vous laisse le soin de prendre connaissance du résultat pour « Le Petit- Quevilly » de la carte interactive:

Screenshot_2019-02-26 CARTE Envoyé spécial la crèche, l'école ou le lycée de votre enfant sont-ils construits sur des sols [...]

 

Isabelle Pompe

Mise à jour 27 Février 2019